Finlande : la communauté russe s'inquiète de la fermeture de plusieurs postes frontières
En Finlande, la communauté russe proteste contre la fermeture de plusieurs postes frontières.
Face à l’afflux de migrants, Helsinki a décidé de fermer quatre points de passages dans le sud-est du pays. Quatre autres restent ouverts dans le nord, mais ils sont plus difficile d’accès.
Les Russes et les binationaux de Finlande craignent d’être coupés de leurs proches.
"J'ai l'impression d'être coupée de ma famille, dit Vera Ponamoreva, résidente d'Helsinki. Je m'inquiète beaucoup, et eux aussi ont très peur. Tout le monde se souvient, même moi, de ce qu'était le rideau de fer, et c'est très effrayant de revenir à cela."
La Finlande, qui partage une frontière de 1 340 km avec la Russie et a adhéré à l'Otan en avril, a constaté depuis fin août un afflux de migrants sans visa originaires du Proche-Orient et d'Afrique, en particulier d'Irak, de Somalie et du Yémen.
"Nous sommes préparés à de nombreux scénarios. Voyons ce qu'il va se passer et nous réagirons si nécessaire", a dit un responsable des gardes-frontières.
Ces propos font écho à ceux du Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, qui a déclaré jeudi que la Finlande s'était "préparée à différentes sortes d'actions, d'actes de malveillance de la part de la Russie, donc la situation n'est pas une surprise".
La fermeture des quatre postes-frontières est prévue jusqu'au 18 février 2024, quatre autres postes restant ouverts dans le nord de la Finlande.
Les relations entre les deux voisins se sont considérablement détériorées depuis février 2022 et l'offensive russe en Ukraine, une attaque qui a conduit la Finlande, inquiète pour sa propre sécurité, à rejoindre l'Otan.