Pour en finir avec la biodynamie – Le cahier des charges Demeter

Sur le domaine J.-F. Mugnier.  - Credit:DR
Sur le domaine J.-F. Mugnier. - Credit:DR

*Dans quelle case ranger la fiche Frédéric Mugnier ? Ingénieur, scientifique, pilote de ligne… Tout cela pourrait figurer dans son CV. Mais aussi très rare propriétaire dans le grand cru musigny, également du Clos de la Maréchale, monopole en nuits-saint-georges, du château de Chambolle-Musigny, descendant d'une célèbre famille de liquoristes, vigneron très proche de la nature, travaillant en bio, mais refusant les labels, car il déteste qu'on lui dise ce qui est bien ou pas.
Dans son journal, Jules Renard, qui aimait le ciselé plus que le bavardage, notait : « Pourquoi libre-penseur ? Penseur suffit. » C'est presque cela. Sauf peut-être que ce vigneron discret, bien que recherché – surtout ses vins –, préférerait sans doute homme libre tout simplement. Une catégorie qui ne correspond à aucune case. Agacé voilà peu par un article qui le rangeait dans celle des biodynamistes, ce qu'il n'est certes pas, il a tenu à réagir. Nous publions, avec son accord, une tribune en trois épisodes, sa réponse, que l'on retrouve sur le site du domaine www.mugnier.fr.

Le cahier des charges Demeter pour la certification biodynamique présente une exigence très inhabituelle : au-delà des intentions humanistes et spirituelles de principe, et des règles proches du bio listant les produits interdits, il impose une obligation d'appliquer aux cultures chaque année deux préparations : un « 500 » et un « 5011 ». C'est très étonnant. On comprend bien l'utilisation de traitements dans l [...] Lire la suite