Financement libyen : le PNF réagit à la rétractation de Ziad Takieddine

« Interrogé à six reprises par différents juges d'instruction y compris après le départ de M. Serge Tournaire, M. Ziad Takieddine n'est jamais revenu sur ses premières déclarations », souligne Jean-François Bohnert. (illustration)
« Interrogé à six reprises par différents juges d'instruction y compris après le départ de M. Serge Tournaire, M. Ziad Takieddine n'est jamais revenu sur ses premières déclarations », souligne Jean-François Bohnert. (illustration)

L'affaire du financement libyen de la campagne ne s'écroulerait pas à la suite de la rétractation de Ziad Takieddine. Les mises en examen dans l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 ne s'appuient pas seulement sur les déclarations de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui est revenu mercredi sur ses accusations contre l'ancien président, a déclaré jeudi 12 novembre le procureur national financier.

« Les mises en examen intervenues dans ce dossier s'appuient, conformément aux dispositions du Code de procédure pénale, sur des indices graves ou concordants qui ne se limitent pas aux déclarations d'une seule personne », écrit le procureur Jean-François Bohnert dans un communiqué.

Dans un entretien accordé à Paris Match et diffusé mercredi soir par BFM TV, l'homme d'affaires franco-libanais, en fuite à Beyrouth, a fait volte-face en affirmant que « M. Sarkozy n'a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu'il ne le faisait jamais ». Cet intermédiaire, au c?ur des relations entre la France et l'ancien régime de Mouammar Khadafi, est ainsi revenu sur ses accusations répétées depuis huit ans contre le clan Sarkozy, suscitant des déclarations triomphales de l'ex-président et de dirigeants de la droite.

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