Financement libyen : le parquet requiert un procès contre treize suspects, dont Nicolas Sarkozy

© Francois Mori, AP (Archives)

Le parquet national financier a requis, mercredi, le renvoi de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel, avec douze autres suspects, au terme de dix ans d'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

Le risque d'un nouveau procès pour Nicolas Sarkozy se précise. Le parquet national financier (PNF) a requis, mercredi 10 mai, son renvoi – ainsi que de 12 autres suspects – devant le tribunal correctionnel dans le cadre de l'affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, a-t-il annoncé jeudi.

Selon une source proche du dossier, confirmée par le PNF, un procès est demandé pour l'ex-chef de l'État (2007-2012) pour corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens.

Nicolas Sarkozy a toujours contesté les faits. Sa défense n'était pas joignable dans l'immédiat.

Il revient désormais aux deux juges d'instruction chargés de ce dossier tentaculaire, ouvert depuis avril 2013, d'ordonner ou non un procès devant le tribunal correctionnel de Paris et, le cas échéant, pour quelles infractions.

Treize personnes ont été mises en examen au cours des dix années d'investigations menées par l'Office anticorruption (OCLCIFF) sous l'égide de magistrats financiers.

Procès requis aussi pour Claude Guéant, Éric Woerth et Brice Hortefeux

Deux hommes d'affaires, le Franco-libanais Ziad Takieddine et le Franco-algérien Alexandre Djouhri, soupçonnés d'avoir servi d'intermédiaires, comptent également parmi les mis en cause.

Les magistrats ont réuni une somme d'indices troublants


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