Fin de vie : la sédation terminale désormais très encadrée

Seulement 44 % des patients morts en 2016 ayant réclamé une prise en charge en soins palliatifs ont vu leur demande aboutir.

C'était l'une des avancées de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie. Dans des recommandations, la Haute Autorité de santé en limite fortement la portée.

Avec la loi Leonetti-Claeys de 2016 sur la fin de vie, le législateur avait laissé un certain flou autour de cette nouveauté que constituait «la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès». Manifestement, la Haute Autorité de santé (HAS) a voulu le lever. Rendues publiques ce jeudi, ses recommandations portent une vision restrictive de cette avancée, en créant une frontière stricte entre ladite sédation qui vise à faire dormir et l’euthanasie qui vise à provoquer le décès.

Mais est-ce possible ? Y a-t-il vraiment une limite ? Une fin de vie médicalisée est souvent complexe, difficile. Cela peut être aussi incertain, ni toujours très clair, ni toujours bien compréhensible. En tout cas, cela n’est en rien naturel, et entre le «laisser mourir» et «le faire mourir», les frontières sont ténues. Exemple : lorsque l’on arrête un traitement ou un respirateur artificiel en l’accompagnant d’un fort sédatif, n’est-on pas déjà dans le «faire mourir» ? Même le monde des soins palliatifs est partagé, sachant que les postures en la matière ne sont pas toujours très opérantes. Bon nombre d’experts, comme l’ancien président du Comité consultatif national d’éthique, le professeur Didier Sicard, le reconnaissaient également et se montraient partisans d’une vue large de la sédation. Quant aux deux auteurs de la loi, Jean Leonetti comme Alain Claeys, ils disaient que cette sédation était une façon détournée mais réelle de répondre à certaines demandes d’euthanasie. «Il faut laisser un peu de latitude aux équipes», nous expliquait alors Alain Claeys.

De fait, que dit la loi ? Cette sédation, c’est-à-dire endormir une personne jusqu’à la perte de toute conscience, peut être mise en œuvre chez un patient qui, «atteint d’une affection grave et incurable, demande d’éviter toute souffrance et de ne pas subir (...)

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