La fin très paisible de Joan Sebastian

On a appris, mardi, la mort de Joan Sebastian, un des chanteurs les plus adulés au Mexique. Emporté par un cancer à 64 ans, le «roi du jaripeo» (rodéo) régnait sur la chanson ranchera (paysanne), en traînant une réputation sulfureuse de proximité avec les narcos. Seul Mexicain à avoir reçu cinq Grammy, équivalents des oscars décernés par l’industrie musicale aux Etats-Unis, il arrivait sur scène, à cheval, micro à la main. Sa spécialité n’était pas le narcocorrido, qui fait l’éloge des barons de la drogue, mais ses liens avec le crime organisé ont fait l’objet de rumeurs tenaces. Dès 2004, un repenti avait assuré (avant de se rétracter) que le ranch de Sebastian servait de lieu de stockage à des paquets de cocaïne arrivés de Colombie par avion. La justice n’a jamais perquisitionné la propriété, en raison sans doute des appuis dont jouissait l’artiste. En février, son frère est accusé d’être à la tête de Guerreros Unidos, un cartel tenu pour responsable de la mort des 43 étudiants d’Iguala et de l’incinération de leurs corps. Photo Reuters

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