"Une fin tragique": un Ukrainien qui avait fui la guerre retrouvé momifié dans un jardin en Bretagne

Il s’était réfugié en France après avoir fui la guerre. Le corps de Mykhailo, un jeune ukrainien de 30 ans, a été découvert momifié dans un abri à bois d’une maison de vacances à Fouesnant (Bretagne) le 10 août dernier, rapporte France 3 Bretagne.

"Ce jeune homme avait rejoint sa mère au mois de mai 2023. Ils étaient d’abord passés par l’association Coallia à Brest qui accueille notamment des déplacés ukrainiens", explique Claude Rocuet, le directeur général des services de la ville, à France 3 Bretagne. "Je lui avais parlé le jour de son accueil pour lui dire bonjour, mais il était mutique."

Avant son arrivée en France, Mykhailo a connu l’horreur de la guerre en Ukraine. "Il avait de grosses difficultés. Il était allé au front et en était sorti très perturbé", confie le maire.

À Fouesnant, Mykhailo n’a jamais trouvé sa place. Au début de l’invasion russe, la commune a accueilli des réfugiés ukrainiens en leur offrant un espace où dormir et se nourrir. Mais, le trentenaire "ne se plaisait pas. Il vivait reclus", explique le maire à France 3 Bretagne.

Le trentenaire avait déjà disparu une première fois quelques jours après son arrivée. Il avait été localisé un mois plus tard près de Pont Labbé grâce à son téléphone portable, avant de s'évaporer une seconde fois. Quelques jours avant la découverte du cadavre momifié, la mère de Mykhailo avait lancé une disparition inquiétante pour retrouver son fils.

"Aucune preuve de mort violente"

Les prélèvements ADN et la maman de l’Ukrainien ont confirmé que le corps découvert momifié dans le cabanon d’une maison de vacances était bien celui de Mykhailo. Cet abri, il l'avait transformé en abri de fortune. Selon le parquet de Quimper à France 3 Bretagne, "les analyses médico-légales ne livreraient aucune preuve de mort violente ou d'intervention d'un tiers."

"C’est une fin tragique", déplore Claude Rocuet. “Ce jeune homme est mort tout seul dans son coin, dans la plus profonde solitude.”

Article original publié sur BFMTV.com