Yahoo Actualités La fin tragique du “Bill Gates britannique”, disparu dans le naufrage de son yacht
“C’est bizarre, mais maintenant j’ai une seconde vie. La question, c’est qu’est-ce que j’en fais ?” Au mois de juillet, Mike Lynch partageait son soulagement auprès de The Sunday Times. L’entrepreneur de 59 ans, surnommé le “Bill Gates britannique”, venait de remporter une retentissante victoire judiciaire aux États-Unis. Acquitté, “contre toute attente”, de fraude, après la vente de sa société de logiciels au géant Hewlett-Packard en 2011 pour 11 milliards de dollars. “Lynch était accusé d’avoir surévalué la valeur de son entreprise, Autonomy”, l’une des rares réussites britanniques dans le domaine, résume le journal londonien.
Libéré d’une année passée en résidence surveillée, débarrassé du spectre d’un emprisonnement pour vingt-cinq ans, le multimillionnaire a décidé de réunir ses proches à bord de son superyacht, baptisé Bayesian en référence à la formule mathématique qui “lui a permis de bâtir sa fortune” (la probabilité bayésienne), explique The Daily Telegraph. “Mais la tragédie s’est abattue sur cette fête de la liberté”, écrit le tabloïd Daily Mail.
Les effets de la crise climatique ?
Lundi 19 août, au petit matin, le navire de 56 mètres de long, coiffé du deuxième mât en aluminium le plus haut du monde, a sombré au large des côtes siciliennes. Quinze personnes ont pu être secourues par une autre embarcation, tandis qu’un passager a perdu la vie et six autres sont portées disparues, dont Mike Lynch, ainsi que sa fille de 18 ans et l’un des cadres dirigeants de la banque américaine Morgan Stanley.
“Une enquête est en cours pour déterminer les causes du naufrage”, précise le journal populaire le plus lu du Royaume-Uni. D’après les premiers éléments relayés par la presse, les conditions météorologiques se seraient subitement dégradées peu avant la disparition du Bayesian. Une trombe d’eau, sorte de tornade marine, pourrait avoir fait basculer le yacht, d’après la presse sicilienne. “Ces phénomènes surviennent pendant les tempêtes, de plus en plus extrêmes dans la région en raison de la crise climatique”, indique le quotidien The Guardian. “Les trombes d’eau se multiplient ces dernières années, sur fond de réchauffement de la Méditerranée, dont la température a pu atteindre 30 °C ce mois-ci, soit quatre degrés au-dessus de la moyenne”, complète The Times.
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