Publicité

Dans quels cas les tests covid seront encore remboursés ?

Photo d'illustration

À partir du 15 octobre, les tests de dépistage du Covid ne seront plus remboursés, sauf dans certains cas. Explications.

Le Covid-19 a coûté entre 170 et 200 milliards d'euros à la France, entre les dépenses exceptionnelles et les pertes de recettes. Parmi ces dépenses, le dépistage, qui a coûté 2,2 milliards d'euros en 2020 et pour lequel 4,9 milliards sont prévus cette année.

Une dépense qui va largement diminuer à partir du 15 octobre prochain. À cette date, les tests de dépistage ne seront plus remboursés sauf dans certains cas. Alors qu'un test négatif suffit pour obtenir son pass sanitaire, leur dé-remboursement vise notamment à inciter quelques réticents à se. faire vacciner.

La fin du remboursement pour accélérer la vaccination ?

"La fin du remboursement des tests PCR de confort pourrait représenter un dernier incitatif fort pour se faire vacciner", nous confiait l'épidémiologiste Antoine Flahault dans un article dédié à la stagnation de la vaccination en France.

À LIRE AUSSI >> Covid-19 : pourquoi la vaccination ne progresse (presque) plus ?

Concrètement, si vous n'êtes pas vacciné ou n'avez pas été infecté dans ces 6 derniers mois et que vous souhaitez aller au restaurant par exemple, il faudra payer de votre poche le test de dépistage, autour de 50 euros.

Remboursement à 100% pour les vaccinés

Mais le gouvernement a prévu quelques situations dans lesquelles les tests de dépistage continueront à être remboursés. Ainsi, les personnes vaccinées, soit plus de 50 millions de Français, verront leur test Covid être pris en charge à 100%, sans prescription médicale. Concernant les non-vaccinés, s'ils ont une prescription médicale, leur test sera alors pris en charge à 100% par l'Assurance maladie, en cas de symptôme ou de cas contact. Sinon, ils devront payer de leur poche.

C'est le cas épineux des mineurs qui suscitait le plus de débat. À partir du 30 septembre, le pass sanitaire s'appliquera aux 12-17 ans, ce qui signifie qu'ils devront soit être vaccinés, soit infectés il y a moins de 6 mois, soit présenter un test négatif afin de se rendre dans les lieux soumis au pass sanitaire. Près de 30% de cette tranche d'âge n'a pas encore reçu la moindre dose de vaccin.

La situation délicate des mineurs

Dans un récent avis, le Conseil scientifique recommandait le maintien du remboursement total pour les moins de 12 ans. Logique, puisque la vaccination n'est possible qu'à partir de 12 ans et que le pass sanitaire ne s'applique pas aux moins de 12 ans.

À LIRE AUSSI>> Covid-19 : pourquoi les conditions de la fin du masque à l'école ne font pas l'unanimité

De quoi rassurer certains médecins qui s'inquiétaient d'un éventuel dé-remboursement des tests chez les plus jeunes, et notamment les 6-10 ans, tranche d'âge dans laquelle le masque pourra être enlevé à l'école à partir du 4 octobre, à certaines conditions.

Remboursement à 100% pour les mineurs

Concernant les 12-17 ans, qui peuvent se faire vacciner et qui seront prochainement soumis au pass sanitaire, le Conseil scientifique soutient le maintien du remboursement des tests jusqu'à 16 ans. Le CS rappelant que la vaccination des 12-16 ans est plus complexe puisqu'elle nécessite l'accord d'un parent au moins.

"Ils pourraient, s’ils ne sont pas vaccinés, se trouver en situation de renoncer à certaines activités soumises au pass sanitaire lorsque le dépistage représentera un coût pour la famille. L’absence de responsabilité réelle quant au choix de la vaccination paraît donc justifier de maintenir la gratuité du dépistage dans cette population", ajoute le Conseil scientifique, qui propose cette dérogation "à titre temporaire jusqu’à ce que 80% des 12-17 ans soient vaccinés sur le territoire métropolitain". Actuellement, 70% des 12-17 ans ont reçu au moins une dose de vaccin. Jean Castex a finalement annoncé le remboursement pour les mineurs, sans évoquer de seuil de vaccination à atteindre.

Si la fin du remboursement des tests dits "de confort" aura un réel impact sur les dépenses de l'État, celui sur la vaccination reste en suspens. Selon une enquête de Santé publique France menée début septembre auprès des non-vaccinés, seuls 9% d'entre eux disaient qu’elles comptaient se faire vacciner pour bénéficier du pass après la fin du remboursement des tests.

Ce contenu peut également vous intéresser :