La fin de la redevance audiovisuelle validée par le Conseil Constitutionnel

La redevance télé est amenée à évoluer à moyen terme. (photo d'illustration)
Towfiqu Photography via Getty Images La redevance télé est amenée à évoluer à moyen terme. (photo d'illustration)

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La fin de la redevance audiovisuelle validée par le Conseil Constitutionnel. (photo d'illustration)

POLITIQUE - La redevance audiovisuelle va bien disparaître, malgré des « réserves d’interprétation » du Conseil constitutionnel. Saisi par plus de 120 députés et sénateurs de gauche, l’institution a validé, ce vendredi 12 août, les deux textes de loi sur le pouvoir d’achat, encadrant notamment en des termes « inédits » certaines dispositions de la partie énergie.

Concernant le projet de loi de finances rectificatives, second volet du projet de loi pouvoir d’achat, le Conseil constitutionnel, saisi par l’intergroupe de la Nupes et les sénateurs socialistes, a jugé conforme à la Constitution la suppression de la redevance audiovisuelle.

Le recours sur la monétisation des RTT rejeté

Il a toutefois souligné que cette suppression était « susceptible d’affecter la garantie des ressources du secteur de l’audiovisuel public, qui constitue un élément de son indépendance ». Les Sages ont donc enjoint au gouvernement de « fixer le montant de ces recettes afin que les sociétés et l’établissement audiovisuel public soient à même d’exercer les missions de service public ». Et de prévenir que le Conseil constitutionnel « sera le juge du respect de ces exigences ».

Les députés de la Nupes avaient jugé, dans leur recours, que le dispositif de financement alternatif proposé (allocation d’une partie de la TVA) « ne permet pas d’assurer la sécurité du financement des établissements » audiovisuels.

En revanche, les recours sur la monétisation des RTT et le plafond de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), qui sont dans le même texte de loi, ont été rejetés.

Concernant le projet de loi portant des mesures d’urgences pour la protection du pouvoir d’achat, les Sages ont émis des réserves « inédites » sur la mise en service d’un terminal méthanier au large du Havre et sur la hausse du plafond d’émissions de gaz à effet de serre de certaines installations de production d’électricité à partir d’énergies fossiles.

Des dispositions « susceptibles de porter atteinte à l’environnement »

Pour le Conseil constitutionnel, ces dispositions sont « susceptibles de porter atteinte à l’environnement ». Et « sauf à méconnaître la Charte de l’environnement, ces dispositions ne sauraient s’appliquer que dans le cas d’une menace grave sur la sécurité d’approvisionnement en gaz » et de « menace sur la sécurité d’approvisionnement en électricité de tout ou partie du territoire national », indique le Conseil.

Les Sages ajoutent que « la préservation de l’environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la nation », une « réserve d’interprétation formulée en des termes inédits », précisent-ils dans un communiqué. Concernant la relance de centrales utilisant les énergies fossiles, le Conseil a fixé « une obligation de compensation des émissions de gaz à effet de serre ».

Les députés Insoumis et écologistes, à l’origine du recours, estimaient que ces dispositions violaient la Charte de l’environnement de 2004, qui fait partie du préambule de la Constitution.

Après l’annonce des décisions du Conseil constitutionnel, la Première ministre Élisabeth Borne s’est félicitée de la validation de ces mesures qui « seront rapidement mises en œuvre », en assurant sur Twitter que « contre la hausse des prix, l’État agit ».

« Les Français vont pouvoir bénéficier rapidement des mesures de soutien dont ils ont besoin », a de son côté affirmé la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance, ex-LREM).

Après un premier volet de mesures en faveur du pouvoir d’achat comprenant 20 milliards d’euros de dépenses, le Parlement a adopté début août le budget rectifié pour 2022 (PLFR) qui ouvre 44 milliards d’euros de crédits.

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