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Fin de parcours pour la proposition de loi sur la fin de vie

Un infirmier aide une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer à marcher, le 22 décembre 2006 dans le département gériatrie de l'hôpital Saint-Jean de Dieu à Lyon

Après avoir été vidé de sa substance par les sénateurs, ce texte qui a pour auteurs un député LR et un député PS, arrive en seconde lecture à l'Assemblée nationale lundi.

Cela touche à sa… fin. La proposition de loi, sur la fin de vie, soutenue par le PS et Les Républicains sur la fin de vie, qui instaure un droit à un endormissement pour les malades en phase terminale, arrive lundi, de nouveau, en discussion à l’Assemblée.

Le sujet fait toujours autant débat, avec près de 400 amendements déposés, pour cette deuxième lecture du texte d’Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (LR). Il est vrai que la proposition ne va pas très loin : certes elle permet une sédation profonde en fin de vie, elle rend également les directives anticipées écrites par le patient contraignantes. Pour autant, elle ne touche pas à l’ambiguïté fondamentale de la loi Leonetti qui permet le «laisser mourir», mais sans prendre en compte que dans les faits, pour «laisser mourir», on doit aider la personne à mourir. Avec toujours le maintien de ce tabou sacré, celui de ne rien faire qui puisse s’apparenter à un accès euthanasique.

Dans ce contexte, on va réentendre le même débat. Les radicaux de gauche et les écologistes vont revenir à la charge pour réclamer d’aller plus loin, en créant un droit à une «assistance médicalisée active à mourir». Le chef de file des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg, a déjà indiqué que son groupe ne voterait pas la proposition de loi. A l’opposé, des députés LR, –souvent membres de la conservatrice «Entente parlementaire pour la Famille» –, vont batailler pour en rester à la loi Leonetti de 2005, le nouveau texte portant, selon eux, des risques d’euthanasie.

En mars dernier, l’Assemblée avait, en tout cas, largement approuvé la proposition de loi par 436 voix contre 34 et 83 abstentions. Mais le Sénat l’avait rejetée en juin, après l’avoir vidée de sa substance. Les sénateurs les plus à droite ayant supprimé notamment l’instauration d’un droit à un (...)

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