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Fin de l’opération Barkhane : comment le Niger la voit

Le président du Niger, Mohamed Bazoum, reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée le 17 mai 2021. Le pays est en première ligne face aux groupes djihadistes qui opèrent dans le Sahel et au Nigeria. 
Le président du Niger, Mohamed Bazoum, reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée le 17 mai 2021. Le pays est en première ligne face aux groupes djihadistes qui opèrent dans le Sahel et au Nigeria.

Avec la fin annoncée de l?opération Barkhane au Mali, le Niger apparaît désormais comme un relais essentiel de l?action de la France au Sahel.

Sur le plan militaire et géographique, d?abord, le pays se trouve en plein dans l??il du cyclone, au centre de la coalition antiterroriste du G5 ? le « Groupe des cinq », qui combat des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l?organisation État islamique avec des troupes venues, outre du Niger, de Mauritanie, du Burkina Faso, du Mali et du Tchad.

Sur le plan politique, qui plus est, il s?en sort mieux que ses voisins. Entouré du Mali et du Tchad, où les militaires ont repris le pouvoir en 2020 et 2021, le Niger a réussi à consolider ses acquis démocratiques. Au terme de deux mandats, le président sortant, Mahamadou Issoufou, a en effet accepté de céder la place à son dauphin, Mohamed Bazoum. Depuis l?indépendance en 1960 de cette ancienne colonie française, les alternances de gouvernement avaient plus communément pris la forme du coup d?État. C?est la première fois dans l?histoire du Niger que l?on a assisté à une succession entre deux présidents élus après la victoire de Mohamed Bazoum au second tour des élections.

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Les dossiers brûlants du nouveau président

Aujourd?hui, les défis n?en sont pas moins immenses. Au nord, le Niger est menacé par les troubles de la Libye voisine ; à l?ouest, sur la frontière malienne, par les nébuleuses d?Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et [...] Lire la suite