Fin de l'évacuation des derniers rebelles syriens de Homs

Les derniers rebelles syriens encore présents dans la ville de Homs l'ont évacuée dimanche, la replaçant de fait sous contrôle des forces gouvernementales pour la première fois depuis le début du cnoflit il y a six ans. /Photo prise le 21 mai 2017/REUTERS/Omar Sanadiki

HOMS, Syrie (Reuters) - Les derniers rebelles syriens encore présents dans la ville de Homs l'ont évacuée dimanche, la replaçant de fait sous contrôle des forces gouvernementales pour la première fois depuis le début du conflit il y a six ans. Des autocars ont, comme la veille et vendredi, emmené hors de l'ultime secteur de la ville qui était encore tenu par les insurgés des combattants rebelles et leurs familles. Environ 1.700 personnes, dont 700 combattants, devaient partir dimanche. Au total, plus de 14.000 personnes auront été évacuées d'Al Waer, en plusieurs vagues depuis mars, dans le cadre d'un accord d'évacuation, l'un des plus importants du genre conclus entre le régime et les forces de l'opposition depuis 2011. Comme nombre d'accords similaires ces derniers mois, il tend à rendre au gouvernement syrien le contrôle de parties de l'ouest du pays longtemps aux mains de l'opposition mais qui étaient assiégées par l'armée syrienne et ses alliés. La plupart des rebelles quittant Homs ont gagné la province d'Idlib, au nord, ou la ville de Djarablous, près de la frontière turque, ont dit des médias syriens. Un millier d'entre eux resteront à Al Waer et remettront leurs armes à l'armée syrienne et à ses alliés. Ces accords d'évacuation, également mis en place dans des secteurs assiégés autour de Damas et à Alep à la fin de l'an dernier, sont appelés accords de réconciliation par le gouvernement syrien qui y voit le moyen de rétablir les services et l'ordre publics. L'opposition les critique car, pour elle, ils équivalent à des déplacements forcés d'opposants à Bachar al Assad hors des principaux centres urbains de la Syrie, souvent après des années de siège et de bombardements. Le gouvernement syrien, soutenu militairement par la Russie depuis septembre 2015, a négocié ces accords en position de force et a ainsi ramené de grands secteurs urbains de l'ouest du pays sous son contrôle. Les rebelles occupent encore quelques poches autour de Damas et dans le Sud, et la quasi-totalité de la province d'Idlib. Le groupe Etat islamique, combattu à la fois par l'armée syrienne, les rebelles et par la coalition internationale sous commandement américain, contrôle pour sa part de vastes territoires dans l'est de la Syrie. (Journalistes de Reuters à Homs, avec John Davison à Beyrouth, Gilles Trequesser avec Henri-Pierre André pour le service français)