«Mon fils a quitté Daech, il a voulu échapper à ce groupe et revenir en Tunisie. Il a découvert que c’était des monstres.»

Son seul enfant avait rejoint l’Etat islamique avant d’exprimer ses regrets. Parti le retrouver, son mari est mort dans l’attentat d’Istanbul. Sous le choc, une Tunisienne raconte à l’AFP le drame qui la frappe et bouleverse son pays. C’est en allant la chercher à l’aéroport d’Istanbul, mardi, que son époux, Fathi Bayoudh (chef du service pédiatrique de l’hôpital militaire de Tunis) a perdu la vie lors de l’attentat-suicide qui a fait 43 morts. A l’automne, les Bayoudh avaient appris avec stupéfaction que leur fils Anouar, 26 ans, avait rejoint l’EI en Irak puis en Syrie, comme des milliers de Tunisiens. Il avait fini par exprimer des regrets et, depuis deux mois, son père allait et venait entre Tunis et la Turquie avec la ferme intention de le sortir de ce bourbier. La veille de l’attentat, «Fathi a su que son fils était sur le sol turc. Il était fou de joie de pouvoir enfin le voir et m’a demandé de venir rapidement en Turquie. […] Et mardi, il était à l’aéroport pour m’accueillir.»



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