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Le fils du président ougandais dit pouvoir s’emparer de la capitale du Kenya “en deux semaines”

Ce mercredi 5 octobre, le président ougandais, Yoweri Museveni, a dû présenter ses excuses au Kenya pour les tweets envoyés par son fils, Muhoozi Kainerugaba, indique The East African. Le premier message, fanfaron, a déclenché “une petite tempête diplomatique” entre le Kenya et l’Ouganda. Ayant tout juste reçu une nouvelle promotion, le général Muhoozi a affirmé le 3 octobre qu’il lui faudrait deux semaines, à lui et à son armée, pour prendre la ville de Nairobi.

Par la suite, dans une salve de messages postés sur les réseaux sociaux, il a semblé s’interroger de façon facétieuse sur le meilleur endroit où vivre, une fois la ville conquise. Enfin, il a écrit avoir souhaité que l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta brigue un troisième mandat, affirmant que ce dernier aurait alors gagné contre l’actuel président, William Ruto.

Des commentaires qui ont provoqué, selon le site de la radio financée par les États-Unis Voice of America Afrique (VOA), la colère des chefs de l’opposition ougandaise ainsi que de nombreux Kenyans. Ces messages étaient d’autant plus mal venus, indique le quotidien kényan The East African, qu’ils ont été publiés alors que le président William Ruto était attendu cette même semaine à Kampala pour un salon économique.

Promotion-destitution

Devant le tollé, le président Museveni a demandé à ses “frères et sœurs kenyans” de “pardonner” les tweets maladroits publiés par son fils. “Il n’est pas correct que des agents publics, qu’ils soient civils ou militaires, commentent ou s’immiscent de quelque manière que ce soit dans les affaires intérieures de pays frères”, a-t-il précisé. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères ougandais s’est aussi distancé de ces propos.

De façon étonnamment concomitante, Muhoozi Kainerugaba a reçu une nouvelle promotion tout en étant par la suite “relevé de ses fonctions de commandant des forces terrestres pour être remplacé par le lieutenant-général Kayanja Muhanga”. En revanche, indique VOA, il gardera ses fonctions de “conseiller présidentiel principal pour les opérations spéciales”.

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