Le fils de Kadhafi sort du silence pour “vitrifier” Nicolas Sarkozy

L’ancien président français Nicolas Sarkozy au tribunal de Paris, le 13 janvier 2025, dans le cadre du procès du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Soupçonné d’avoir reçu de l’argent de la part de Mouammar Kadhafi, dirigeant autoritaire de la Libye de 1969 à 2011, pour financer sa campagne à l’élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy fait face à la justice française depuis le 6 janvier. Accusé notamment avec ses anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth, l’ancien chef d’État français nie, depuis le début des révélations de l’affaire, les faits qui lui sont reprochés.

Mardi 21 janvier, de nouvelles accusations ont été émises à l’encontre de l’ex-président dans le cadre de cette affaire retentissante. C’est le fils cadet du dictateur libyen, Saïf Al-Islam Kadhafi, qui “s’est livré à des révélations pour le moins accablantes”, relaie Le Pays. Resté discret ces dernières années, étant visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, Saïf Al-Islam Kadhafi a affirmé dans un échange inédit avec RFI “avoir piloté l’opération de remise du pactole devant servir au financement de la campagne”.

De plus, “il cite, avec force détails et précisions, des intermédiaires ayant joué un rôle central dans la transaction”, avant de rappeler “avoir subi de multiples pressions de la part du dirigeant français pour changer son témoignage devant la justice”, explique Le Pays dans son éditorial. Pour le média burkinabè, ces accusations ont tout l’air d’un “grand déballage” embarrassant pour Nicolas Sarkozy, “dans ce dossier opaque dans lequel il patauge depuis plus de dix ans”.

“Le clou de la crucifixion”

Pire, avec un tel timing – l’ancien président a été condamné en appel à trois ans, dont un ferme, le 18 décembre 2024 dans l’affaire des écoutes téléphoniques –, le fils de Mouammar Kadhafi contribue à “enfoncer le clou de la crucifixion” de Nicolas Sarkozy, voire à “vitrifier celui qui fut un allié de son père”.

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Le journal qui a son siège à Ouagadougou souligne néanmoins que l’avocat de l’ancien ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac n’y voit que des accusations “non seulement fantaisistes, mais également très opportunistes”, illustrations d’une “volonté de vengeance”.

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