Le film "L’Envolée" sonde les bouillonnements intimes d'une héroïne adolescente

Loin de la grisaille sociale à laquelle on associe souvent un certain cinéma anglais, L’Envolée se pare d’une lumière chaleureuse. Celle de l’été sur une ville côtière, Brighton, station balnéaire du sud de l’Angleterre. On y voit pourtant très peu la mer et encore moins la fête foraine de sa célèbre jetée, restée dans les mémoires des cinéphiles comme le théâtre du très sombre Gang des tueurs (1947) de John Boulting ou des bastons entre mods et rockers du Quadrophenia (1979) de Franc Roddam inspiré des Who.

La réalisatrice Eva Riley préfère l’ordinaire bucolique de sa banlieue et ses lotissements estampillés classe moyenne. C’est ici que vit Leigh, ado solitaire dont la mère est décédée et le père souvent aux abonnés absents. Gymnaste douée mais empêchée par ses soucis personnels, elle peine à s’intégrer à l’équipe locale malgré la bienveillance de sa coach. Jusqu’au jour où elle rencontre son demi-frère inconnu, un petit délinquant aussi farouche qu’elle. Auprès de lui et de sa bande de motards un peu voyous, elle va se sentir pousser des ailes.

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Bouillonnements intimes

Sans totalement s’affranchir des problématiques socioculturelles du cinéma réaliste britannique, L’Envolée s’inscrit dans la lignée des films sur l’adolescence en sondant les bouillonnements intimes de son héroïne. Un sujet qu’Eva Riley n’éclaire pas spécialement d’un jour nouveau.

Son récit d’émanci...


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