Fillon tempère son discours... sur l'islam

François Fillon à Troyes, le 7 février.

Le débat reprend sur la dissolution des associations salafistes et se réclamant des Frères musulmans. Toutefois, François Fillon semble modérer quelque peu son propos sur l’islam.

Le refrain est désormais connu. Avec l’attentat des Champs-Elysées, la dissolution des mouvements ou associations se réclamant du salafisme et des Frères musulmans en France est revenue dans le débat. Sans surprise, Marine Le Pen a été, vendredi, la plus virulente sur la question. «Il faut s’attaquer à la racine du mal. C’est le fondamentalisme islamiste qui est l’idéologie qui arme ces terroristes.» Dans la foulée, la candidate du Front national a réclamé que soient ouvertes des enquêtes afin de dissoudre les associations culturelles et cultuelles de la mouvance salafiste et frériste. Elle a nommément cité l’UOIF (Union des organisations islamiques de France, proche des Frères musulmans), la seule explicitement désignée.

De son côté, François Fillon a été plus soft. «Tout mouvement se réclamant du salafisme et des Frères musulmans sera dissous», a-t-il affirmé. Immédiatement, le candidat a ajouté que «les musulmans de France veulent vivre, dans leur majorité, leur foi dans la paix».

Eectoralement, agiter l’épouvantail du salafisme et des Frères musulmans est sans doute payant. Mais dans les faits, ces mesures sont très difficiles à mettre en œuvre. Seulement une douzaine de mosquées radicales ont été fermées depuis l’instauration de l’état d’urgence. Avant d’aboutir, la dissolution de l’association gérant celle de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) a donné lieu à une très longue bataille juridique.

Quoi qui’il en soit, ces courants sont, en interne, extrêment divers – ce qui ne permet pas d’établir de façon intangible que leur idéologie soit directement responsable du terrorisme. «Nous sommes dans un Etat de droit», déclare, à Libération, Anouar Kbibech, le président du CFCM (Conseil français du culte musulman). Le responsable appelle à ne pas faire de procès d’intention. «Il faut juger les (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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