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Fillon dénonce une machination

Nicolas Sarkozy, entouré de son Premier ministre François Fillon (de dos, à gauche) et de Jean-Pierre Jouyet, alors secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, en 2008 à Bruxelles.

Au tribunal correctionnel de Paris, François Gosset-Grainville, le troisième convive du déjeuner où François Fillon aurait demandé à Jean-Pierre Jouyet d'œuvrer pour court-circuiter Nicolas Sarkozy, confirme la version de l'ancien Premier ministre.

Un ancien Premier ministre, potentiel candidat à l’élection présidentielle, accusant le bras droit du chef de l’Etat ainsi que deux journalistes de l’avoir diffamé : devant le tribunal correctionnel de Paris, le procès qui s’ouvrait jeudi matin menaçait de tourner à la foire d’empoigne politique. C’est pourquoi, en introduisant les débats, la présidente de la 17e chambre a dit sa volonté de faire en sorte que ceux-ci restent «de nature juridique». Utile précaution, tant la matière à traiter était explosive.

Selon François Fillon, la diffamation est constituée par les propos du secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet tels qu’ils ont été rapportés par les journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans la préface de Sarko s’est tuer, ouvrage par en novembre 2014 consacré aux onze «affaires» judiciaires impliquant Nicolas Sarkozy. Les deux journalistes racontent que lors d’un déjeuner, le 24 juin 2014, Fillon aurait demandé à Jouyet, en présence de leur ami commun Antoine Gosset-Grainville, de «taper vite» sur l’ancien président Nicolas Sarkozy pour ne pas le «laisser revenir» en politique. Pour prouver leur bonne foi, ils ont produit des extraits − diffusés à l’audience − de la conversation qu’ils ont eue avec Jouyet, à l’Elysée, en septembre 2014.

Ce rendez-vous intervient dans un contexte particulièrement tendu. La droite est dévastée par le scandale Bygmalion, Copé a été destitué de la présidence de l’UMP, Fillon assure l’interim avec Juppé et Raffarin tandis que les sarkozystes annoncent le retour imminent de leur chef.
Raconté en préface de l’ouvrage, ce déjeuner du 24 juin dans un restaurant sur les Champs-Elysées était censé, dans l’esprit des auteurs, montrer le climat de violence au (...)

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