Fillon à la sulfateuse contre Sarkozy

François Fillon à Sablé-sur-Sarthe le 28 août.

«Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?», s'est-il interrogé dans une charge d'une rare violence.

Il a osé. Dans son fief de Sablé-sur-Sarthe, François Fillon a lancé contre Nicolas Sarkozy une charge d’une rare violence. Non content de s’en prendre, comme il le fait souvent, à ceux qui se comportent comme des vedettes et confondent spectacle et politique, l’ancien Premier ministre a dit haut et fort ce que beaucoup pensent à droite mais en silence : la candidature de Nicolas Sarkozy, encerclé par les affaires, est une anomalie démocratique. «Il ne sert à rien de parler d’autorité quand on n’est pas soi-même irréprochable. Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?» s’est ainsi exclamé François Fillon sous les applaudissements de près de 3000 sympathisants, dont le président du Sénat, Gérard Larcher.

Rien n’a été négligé pour donner dimanche à sa rentrée politique l’audience qui lui a manqué jusqu’à présent afin d’engranger dans les sondages les fruits d’une candidature annoncée dès 2013, sur la base d’un projet libéral et «gaulliste», qui a largement inspiré ses compétiteurs. Un TGV «spécial FF 2017» et une dizaine de cars ont été affrétés.

Comme nombre d’élus, l’ancien président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer et Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, sont venus gonfler la foule de cadres, retraités, agriculteurs, professions libérales qui se pressaient dans le parc du château. En «homme sûr de ses convictions», Fillon voit dans cette mobilisation le signe de l’inanité des sondages sur un scrutin où «nul ne sait qui va voter». «Le parti n’a pas fait de campagne d’information et je n’ai confiance en personne», a-t-il regretté.

«Je ne suis pas un clown»

Fillon le sait, il lui faut toucher plus largement l’opinion. Mais ce ne sera pas au prix d’un changement de style. «Je ne suis pas un clown, je ne fais pas de cinéma ou de théâtre», assure le candidat pour qui l’élection présidentielle est «une aventure grave». (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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