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Quand Fillon, à Matignon, interdisait à ses ministres de garder les cadeaux

En juillet 2016 aux 24 Heures du Mans, François Fillon consulte sa montre, cadeau de l'horloger suisse Rebellion en 2013, quand il était député.

Dans une circulaire de 2007, François Fillon détaille une série de règles concernant les cadeaux reçus par les membres de son gouvernement. Règles qu'il a manifestement ignoré en acceptant une montre d'une valeur de plus de 10 000 euros en 2008.

Et si la clé de l’affaire François Fillon était que l’ex-Premier ministre souffre d’une forme de «schizophrénie administrative»? Une circulaire signée de sa main en mai 2007 le laisse entendre. Dans ce document, le locataire de Matignon édicte une série de règles encadrant la «gestion des cadeaux offerts aux membres du gouvernement ou à leur conjoint».

Rappelant que ces attentions s’adressent à l’Etat et non à la personne dépositaire de l’autorité, François Fillon estime «en conséquence» qu’il est «normal que [les cadeaux] n’entrent pas dans le patrimoine personnel du ministre ou de sa famille». Un principe qui semble avoir échappé l’année suivante au même François Fillon lorsqu’il accepte, en 2008, une montre d’une valeur de plus de 10 000 euros, généreusement offerte par le financier italo-suisse Pablo Victor Dana.

«Vie privée»

A France Info, qui a révélé l’information vendredi, Dana précise avoir remis la toquante «personnellement à Matignon lors d’un voyage accompagné de ma femme et de mes enfants à Paris». L’homme d’affaires souhaitait ainsi témoigner de son admiration pour l’homme politique et «le père de famille», dont il partage «les valeurs familiales» et «la passion des courses de voitures anciennes».

Si François Fillon s’était appliqué sa propre circulaire, la montre aurait dû être logiquement restituée au mobilier national à la fin de ses fonctions gouvernementales. Et pourtant, le bijou apparaît bien dans sa déclaration de patrimoine à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), au côté d’une autre pièce d’horlogerie. Un autre cadeau, de la part de l’horloger suisse Rebellion, reçu en 2013, date à laquelle François Fillon était redevenu député. Et pensait, sans doute, n’être plus (...)

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