Fillette retrouvée morte dans les Vosges : une nouvelle expertise a révélé une "dangerosité avérée" du suspect

Le procureur de la République d'Épinal a annoncé en conférence de presse ce jeudi que le suspect du meurtre de la petite Rose, 5 ans, a fait l'objet d'une nouvelle évaluation psychiatrique provisoire pendant sa garde à vue.

De nouvelles expertises provisoires établissent que le suspect dans la mort de la petite Rose, 5 ans, souffre d'une "altération du discernement" et montre une "dangerosité pour les autres", a déclaré Frédéric Nahon, procureur de la République, en conférence de presse ce jeudi depuis le tribunal d'Épinal, dans les Vosges. De nouvelles expertises doivent être encore pratiquée.

En garde à vue, le jeune homme de 15 ans n'a cependant pas tenu de "propos délirants" et a fait valoir son droit au silence, a indiqué le procureur.

"À l'heure actuelle, nous n'avons pas sa version des faits qui lui sont reprochés", précise-t-il.

Ce suspect a été placé en garde à vue mardi dans l'enquête sur la découverte du corps d'une petite fille de 5 ans à Rambervillers, dans les Vosges.

Le parquet demande sa mise en examen

Le jeune homme doit être présenté ce jeudi après-midi à un juge d'instruction. Le procureur a indiqué que le parquet allait demander sa mise en examen avec placement en détention provisoire.


Le suspect avait déjà été mis en examen en 2022 pour des faits antérieurs de viol, agression sexuelle et séquestration. Frédéric Nahon précise que les faits concernaient deux garçons âgés de 10 et 11 ans et qu'ils se sont déroulés dans une forêt proche de Rambervillers en février 2022.

Une précédente expertise psychiatrique avait été réalisée dans le cadre de cette affaire. Elle avait relevé l'absence de troubles mentaux, mais a montré que l'adolescent souffrait d'une déficience mentale légère, un fonctionnement auto-centré, et une immaturité psycho-affective de l'adolescent.

Une autopsie vendredi

Le procureur est par ailleurs revenu sur les propos de membres du voisinage du suspect qui faisaient état de "gestes déplacés" de sa part. Frédéric Nahon indique que la gendarmerie n'a recueilli "aucune plainte" et "aucun signalement", les voisins ne faisant le rapprochement qu'après l'annonce de la mort de la fillette. Une autopsie doit être réalisée sur le corps de la fillette vendredi matin l'institut médico-légal de Nancy, en Meurthe-et-Moselle. "On en saura plus sur les circonstances du décès et de l'existence ou non de faits de viol", a indiqué Frédéric Nahon.

Âgé de moins de 16 ans, le suspect encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle et non de la perpétuité en raison de son âge.

Article original publié sur BFMTV.com

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