FIFA: Michel Platini et Sepp Blatter acquittés dans une affaire d'escroquerie

L'ancien footballeur de 66 ans et l'ex-président de la Fifa de 86 ans étaient jugés pour un paiement suspect de 1,8 million d'euros.

JUSTICE - Après six ans d’enquête et deux semaines de procès, l’heure du verdict. Ce vendredi 8 juillet, l’ex-président de la Fifa Sepp Blatter et l’ancien footballeur français Michel Platini, accusés d’escroquerie, ont été acquittés.

Les deux alliés devenus rivaux étaient jugés dans le cadre d’un paiement suspect qui a brisé en 2015 leur trajectoire aux commandes du football mondial. Ils étaient également poursuivis pour “gestion déloyale”, “abus de confiance” et “faux dans les titres” dans le même dossier.

Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait requis mi-juin respectivement un an et huit mois de prison avec sursis, alors que les deux accusés clamaient leur innocence.

Pendant deux semaines, le Français de 67 ans et le Suisse de 86 ans avaient comparu pour avoir “obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses” (1,8 million d’euros) “en faveur de Michel Platini”.

“Accord de gentleman”

Défense et accusation s’accordaient sur un point: le triple Ballon d’or a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.

Mais en janvier 2011, l’ancien milieu de terrain - devenu dans l’intervalle président de l’UEFA (2007-2015) - “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, qualifiée de “fausse facture” par l’accusation.

Les deux hommes martèlent de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, par un “accord de gentlemen” oral et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à M. Platini.

Le Français “valait son million”, a assuré Sepp Blatter aux magistrats, avant que Michel Platini ne décrive à son tour une négociation si peu formalisée qu’il n’avait pas précisé la devise: “Moi pour rigoler, j’ai dit ‘des pesetas, des lires, des roubles, des marks, c’est toi qui décides’”, a raconté la légende des Bleus.

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