Fichage : Robert Ménard continue de nier l'existence de fichiers

Robert Menard, le maire de Béziers. AFP PHOTO / SYLVAIN THOMAS

Le maire de Béziers, entendu ce matin dans les locaux de la police de Montpellier affirme ne pas détenir de fichiers ethniques.

De la polémique à l'enquête, il n'y a qu'un pas pour Robert Ménard, actuel maire de Béziers (Languedoc-Roussillon).

L'ancien président de l'association Reporters sans frontières est arrivé ce mercredi matin, aux alentours de 9h40, dans les locaux de la police montpelliéraine. Pendant une heure et demie, l'élu a été entendu au sujet du décompte des élèves musulmans de sa commune.

Lundi, sur le plateau de l'émission Mots croisés, Robert Ménard avait affirmé : "Dans ma ville, il y a 64,6% des enfants qui sont musulmans dans les écoles primaires et maternelles". Suite à ces déclarations, le procureur de Béziers a ouvert mardi une enquête préliminaire pour «tenue illégale de fichiers en raison de l'origine ethnique». En France, la tenue et la conservation de statistiques ethniques est passible de cinq ans de prison et de 300 000 euros d'amende.

L'élu a rétropédalé quelques heures après l'annonce de l'ouverture de l'enquête. Dans une conférence de presse improvisée dans les locaux de la mairie de Béziers, il a nié l'existence matérielle de fichiers statistiques sans toutefois revenir sur le décompte en question. "Vous croyez que j’ai là la liste des enfants ? […] J’ai de la mémoire" a-t-il affirmé. Ce mercredi, dans un communiqué, la mairie a indiqué que Robert Ménard avait "confirmé" aux officiers de la police judicaire qu'il n'existait aucun fichier.

Les réactions politiques, mardi et ce matin, ont été particulièrement nombreuses. Dès hier, lors des questions au gouvernement, la député écologiste Cécile Duflot a interpellé Manuel Valls sur les suites qu'il comptait donner à la polémique.

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