La Fièvre du samedi soir (Arte) - Le film culte avec John Travolta est inspiré... d'un faux reportage sur les nuits New Yorkaises !

Comment oublier Tony Manero (John Travolta), en chemise rouge et pantalon patte d’eph, le brushing parfait, se baladant dans les rues de Brooklyn au rythme de Stayin’ Alive, des Bee Gees, un pot de peinture à la main, et reluquant, un brin lourdingue, les jupes des filles ? Fils d’immigrés italiens, Tony passe de mornes semaines dans une quincaillerie, comme vendeur et homme à tout faire. Il habite chez ses parents, coincé entre un père chômeur et une mère bigote et acariâtre. Son heure de gloire : le samedi soir, au 2001 Odyssey, la discothèque du coin où a été tourné le film, quand il devient le roi de la piste, que toutes les filles courtisent et dont les garçons envient le déhanché atomique et l’aisance acrobatique. Dès sa sortie en 1977, La Fièvre du samedi soir explose tous les compteurs : deux cent trente-sept millions de dollars au box-office planétaire, et plus de quatre millions d’entrées en France.

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NEW YORK NIGHT FEVER

Ce succès mondial est pourtant fondé sur du vent : un article de presse bidonné, paru en 1976 dans le New York Magazine, intitulé « Tribal Rites of the New Saturday Night » (rites tribaux du nouveau samedi soir), de Nik Cohn. Ce dernier y décrivait les nouveaux codes (musicaux, vestimentaires…) des nuits enfiévrées de la jeunesse newyorkaise. En quête d’un projet, le producteur Robert Stigwood, loin de se douter de l’imposture (l’auteur avouera, en 1996, s’être inspiré des Mods anglais pour écrire son papier), achète les droits de l’article, avec, en tête, Travolta dans le rôle principal. À 22 ans, l’acteur est déjà populaire grâce à la série américaine Welcome Back, Kotter. Excellent danseur depuis son enfance passée sur les planches, il s’astreint néanmoins à trois heures de cours par jour et fréquente la boîte de nuit qui a servi de décor aux inoubliables séquences de danse. Tony n’étant pas un modèle de délicatesse envers les femmes, Travolta y intègre, pour son rôle, les codes machistes en vigueur à l’époque, dans ce genre de lieu un peu malf...

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