FFF : Corinne Diacre en saura plus sur son avenir sous « huit à quinze jours »
FOOTBALL - Sera-t-elle le premier domino entraîné dans sa chute par Noël Le Graët ? Ce mardi 28 février, alors que se tenait à la Fédération française de football un « Comex » explosif qui a déjà vu le désormais ex-président de l’institution annoncer sa démission, le sort de la sélectionneuse de l’équipe de France féminine de football, Corinne Diacre, devait aussi être étudié.
Et si aucune réponse définitive n’a été apportée pour l’heure par le président intérimaire de la FFF Philippe Diallo, ce dernier a promis que l’avenir de Corinne Diacre serait fixé « dans un délai très court ». Selon toute vraisemblance le 9 mars, lors d’un prochain comité exécutif.
La première femme à avoir entraîné une équipe masculine professionnelle (le Clermont Foot, en 2014) se retrouve en effet dans une position difficilement tenable. Après avoir déjà écarté ces dernières années, parfois sans explication, plusieurs cadres des Bleues (Amandine Henry, Eugénie Le Sommer, Gaëtane Thiney…), ce sont désormais plusieurs joueuses phares de l’équipe actuelle qui se rebiffent.
Fondre interne et auditions à venir
À l’initiative de la capitaine Wendie Renard, elles sont cinq à avoir expliqué -en creux- qu’elles ne porteraient plus le maillot de l’équipe de France tant que Corinne Diacre serait omnipotente à la tête de la sélection nationale, dénonçant des pratiques de management inacceptables et des choix sportifs douteux.
Une situation à laquelle Philippe Diallo a donc réagi ce mardi. « J’ai souhaité qu’un groupe de membres du Comex puisse auditionner (les parties prenantes) et faire un certain nombre de recommandations dans un délai très court pour préparer au mieux la Coupe du monde » en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août), a-t-il expliqué. Dans un communiqué, la FFF avait ajouté « réaffirmer qu’aucune individualité ne peut être placée au-dessus de l’institution » et « regretter la forme de ces réclamations » tout en promettant qu’elle « accordera au fond l’attention nécessaire pour trouver une solution positive, toujours dans les intérêts de l’équipe de France ».
Comme a complété face à la presse Éric Borghini, membre du comité exécutif, ce sont Jean-Michel Aulas, qui est responsable du football féminin au sein du « Comex », la secrétaire générale Laura Georges, la trésorière générale Aline Riera et Marc Keller, président du Racing club de Strasbourg et en charge des sélections de jeunes au « Comex » qui constitueront le groupe de travail et plancheront sur le cas de Corinne Diacre.
Le couperet à venir pour Corinne Diacre ?
Un exercice dont Philipe Diallo attend des conclusions sous « huit ou quinze jours » et qui devrait permettre au président par intérim, le seul à même de le faire, de prendre une décision sur l’avenir de la sélectionneuse. « Nous verrons le 9 mars si nous sommes en capacité de prendre une décision », a ainsi confirmé Éric Borghini.
Cela étant, Corinne Diacre a vu des soutiens émerger au sein du « Comex ». Le président de la Ligue masculine professionnelle, la LFP, Vincent Labrune a ainsi défendu la sélectionneuse. « De l’extérieur, j’ai plutôt l’impression que Corinne Diacre est une femme intègre, une femme juste, travailleuse, qui a beaucoup de mérite », a assuré le dirigeant. « J’entends les messages d’un certain nombre de joueuses. On n’est pas dans la république des joueuses mais on entend les messages. »
De son côté, Philippe Diallo est resté plus neutre, se contentant de déclarer : « On a en France parmi les meilleures joueuses du monde. Il manque au foot féminin français de gagner un grand titre. » Le 9 mars prochain, ce pourrait cependant être au successeur de Noël Le Graët d’avoir à faire tomber le couperet et de se mettre en quête d'une nouvelle figure pour entraîner les Bleues vers le Mondial puis les Jeux Olympiques de Paris l’été prochain.
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