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Le Festival Sundance pour les nuls

Le Festival Sundance pour les nuls

Par la rédaction de Puretrend.com L'endroit du moment où croiser James Franco, Eva Green, Demi Moore, Kevin Spacey, Penn Badgley ou encore Robert Redford ? Sundance. Mecque du cinéma indépendant aux États-Unis, le festival réuni chaque année, nouveaux talents et acteurs reconnus. Oui mais après ? Sundance, c'est quoi ? Petit éclairage qui tombe à pic (le festival se déroule cette année du 20 au 30 janvier) pour faire taire les pseudo-branchés, se cherchant une crédibilité arty et indé, et qui n'y connaissent rien. Le festival de Sundance n'a rien à voir avec un concours de danse sous le soleil. Premier point important. Créé en 1978, puis présidé, par Robert Redford à partir de 1985, le Festival du Film de Sundance réunit et récompense films et documentaires indépendants, venus du monde entier, mais aussi des États-Unis. Un vivier de jeunes talents qui a permis à de nombreux acteurs et réalisateurs de débuter. Pêle-mêle, Quentin Tarantino avec Reservoir Dogs, Steven Soderbergh avec Sexe, Mensonges et Vidéo, Hugh Grant avec Quatre Mariages et un Enterrement ou les frères Coen avec Sang pour sang. Deuxième balise. Troisième éclairage, la situation géographique. Loin du soleil californien et de ses blondes décolorées, pas à côté d'un New-York bobo et intello, Sundance se déroule au coeur de l'Utah, état du centre-ouest des États-Unis, connu pour sa forte communauté de Mormons, sa neige et ses températures négatives. Se concentrant à Park City, Salt Lake City, Ogden et Sundance, les projections et photocall sont loin de fournir à la presse des images de starlettes glamour, perchées sur leurs stilettos. Le dress code serait plutôt doudoune, bottes fourrées, passe-montagnes et bonnets enfoncés jusqu'aux yeux. Si on peut repasser pour le rêve hollywoodien, les invités du festival, eux, n'en ont cure. Car (petit quatre) Sundance, c'est avant tout, le pendant intello et décalé d'Hollywood, le lieux où les films "d'auteur" auront une chance d'être vu, au pays des blockbusters. Une bouffée d'air frais et une offre de visibilité rare, pour des réalisateurs indépendants, qui viennent souvent, les mains moites, défendre leur première réalisation. Passage obligatoire pour toute it-girl en manque de crédibilité arty, Sundance est rapidement devenu le spot cool où il fait bon être vu. En pleine saison touristique, hipster de la côte Est et Ouest se mêlent volontiers aux vacanciers... Quand on sait que Chloë Sevigny , Ellen Page et Maggie Gyllenhaal ont été repérées là-bas et sont des régulières, on comprend mieux. Côté programmation, notre cinquième point, Sundance se veut le plus éclectique et large possible, pour essayer de garder son aura de défricheur de génie et de tremplin labellisé "hype". Avec un nombre de demande d'inscription en hausse continuelle (près de 4.000 demandes), le directeur et le directeur de la programmation ont choisi cette année de présenter 118 films dont une cinquantaine en compétition, et 95 présentés en avant-première. Quatre catégories sont représentées : films et de documentaires américains, et les films et documentaires internationaux. 2011 bon cru ? (sixième point). D'après les observateurs, les bonnes surprises pourraient se trouver du côté des docu Beats, Rhymes and Life: The Travels of A Tribe Called Quest de Michael Rapaport sur le groupe "A Tribe Called Quest" et Being Elmo : A Puppeteer's Journey de Constance Marks sur la célèbre marionnette pour enfants. Parmi les films en compétition, on retient Homework de Gavin Wiesen avec Emma Roberts, Little Birds d'Elgin James avec Juno Temple et Kate Bosworth, Martha Marcy May Marlene de Sean Durkin avec Elizabeth Olsen, le film franco-algérien Quelque Jours de Répit d'Amor Hakkar ou Le Vendeur du canadien Sébastien Pilote. Ne reste plus qu'à attendre les récompenses pour achever votre interlocuteur. Caroline Lazard