Festival de Deauville 2024 : Ibrahim Maalouf réagit après avoir été écarté du jury

Ibrahim Maalouf a réagi a son éviction du jury du 50e Festival de Deauville.
Dominique Charriau / WireImage Ibrahim Maalouf a réagi a son éviction du jury du 50e Festival de Deauville.

FESTIVAL DE DEAUVILLE - Alors qu’il est actuellement au Liban, Ibrahim Maalouf a dit avoir appris dans les médias qu’il avait été exclu de la prochaine édition du festival du cinéma américain de Deauville. Le musicien devait faire partie du jury présidé par Benoît Magimel. Il a pris la parole sur Instagram pour exprimer sa surprise, mais aussi sa volonté de ne pas laisser les choses en l’état.

Le samedi 24 août, la directrice du Festival de Deauville Aude Hesbert annonçait en effet dans les colonnes de La Tribune dimanche qu’elle avait pris la décision d’écarter Ibrahim Maalouf du jury. Derrière sa décision, elle évoquait « un malaise » en raison du contexte de lutte contre les violences sexuelles, et le Metoo du cinéma. En cause : une accusation d’agression sexuelle sur mineure portée contre le trompettiste il y a plusieurs années. Des faits qu’il a toujours niés et pour lesquels il a été relaxé en 2020, après une première condamnation à quatre mois de prison avec sursis en première instance.

Le musicien a donc posté une série de vidéos sur les réseaux sociaux le dimanche 25 août au soir. Ibrahim Maalouf se dit d’une part « choqué » de cette décision prise d’après lui « pour ne pas faire de vagues, tout en reconnaissant qu’elle n’a absolument rien à me reprocher ». Il évoque ensuite le « harcèlement » et « l’acharnement » dont il se dit « victime » suite aux accusations portées contre lui et pour lesquelles il a justement été « innocenté et lavé », dit-il.

Ibrahim Maalouf en appelle ensuite au « soutien » de ses followers, ainsi qu’à leur « intégrité » tout en pointant du doigt Aude Hesbert : « J’espère qu’elle fera son examen de conscience ». Cette dernière a repris les commandes du festival il y a quelques mois, auparavant géré par Bruno Barde, après des accusations d’agressions sexuelles portées contre lui et dévoilées par Mediapart.

Maalouf donne « rendez-vous devant les tribunaux »

Puis, Ibrahim Maalouf a publié un long texte dans lequel il revient sur les accusations d’une part, mais aussi les suites judiciaires, et ce qu’il qualifie de processus de « réhabilitation à géométrie variable ». Il évoque également la décision du festival de Deauville prise « après la pression d’un partenaire financier pour demander son éviction ».

Ibrahim Maalouf mentionne de plus que le festival lui aurait demandé « de se retirer du jury en toute discrétion pour protéger des intérêts réputationnels ». Une décision contre laquelle il compte bien réagir, puisque le trompettiste conclut son message par un laconique : « Deauville, rendez-vous devant les tribunaux ».

« C’est tout aussi publiquement et devant les tribunaux qu’il combattra cette éviction injuste et déshonorante pour ses auteurs », avait également informé à l’AFP son avocate Me Fanny Colin.

En réponse à cette prise de parole, Jean-Baptiste Moquet, l’avocat de l’ex-plaignante et de ses parents s’est exprimé sur BFMTV ce lundi 26 août. Après avoir rappelé que le musicien avait été condamné en première instance, il a ensuite précisé : « La cour d’appel n’a pas dit que les faits n’étaient pas constitués, mais qu’il a pu se tromper sur l’intention », faisant référence aux textos envoyés par ce dernier à la plaignante, à l’époque en stage de seconde auprès du musicien.

Le 50e Festival du Cinéma Américain de Deauville se tient du 6 au 15 septembre en Normandie. Parmi les membres du jury, il y aura notamment Émilie Dequenne, Damien Bonnard, Lou Lampros, Ludivine Sagnier, Agathe Riedinger et Martin Bourboulon.

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