Festival de Cannes, jour 11: à l'aube du dernier jour, trois Italiens, et quelques autres belles rencontres
La compétition officielle s'est terminée sur un feu d'artifice européen. Cinq films mémorables ont illuminé cette dernière ligne droite, avant l'annonce d'un palmarès qui inquiète quelque peu, si les choix du jury ressemblent au cinéma de son président, le prétentieux et complaisamment misanthrope Ruben Östlund.
D'autant que figurent en compétition cette année de ces films imbus d'eux mêmes et prêts à toutes les ruses (on pense à ceux de Jonathan Glazer et de Jessica Hausner en particulier), bien propres à séduire le signataire de Sans filtre. Mais l'histoire n'est pas écrite, et on a vu par le passé des choix inattendus au palmarès, y compris (parfois) pour le meilleur.
En attendant, la 76e édition du festival, ou du moins sa compétition officielle, s'est terminée avec un lot de très belles nouveautés, toutes venues d'Europe de l'Ouest (alors que la Quinzaine s'achevait, elle, avec le doux-amer De nos jours de Hong Sang-soo, attendu sur les écrans français le 19 juillet).
Un étrange effet de calendrier aura réuni en trois jours les trois meilleurs cinéastes italien·nes vivant·es, appartenant à trois générations successives : Marco Bellocchio, Nanni Moretti et Alice Rohrwacher. Pas question ici de les mettre en concurrence les un·es avec les autres, mais au contraire de saluer ensemble cette belle fécondité au long cours.
Les derniers jours du la compétition officielle auront aussi permis de découvrir trois autres titres mémorables, signés du Français Trần Anh Hùng, du Britannique Ken Loach et de l'Allemand Wim Wenders. Comme évoqué ici-même en début de festival, il n'y a nulle raison de se plaindre de ce que la plupart d'entre eux aient déjà été fréquemment invités sur la Croisette, du moment que leurs nouveaux films sont des réussites. Ce qui est le cas.
Un magnifique triplé italien
Il faudra revenir...