Le ferroviaire européen souhaite un réseau continental à grande vitesse

Un plan de trains à grande vitesse pour relier d'ici 2050 toutes les grandes villes d'Europe. C'est le souhait du secteur ferroviaire européen.

Le temps d'un voyage de six heures entre Bruxelles et Berlin, les discussions entre industriels et politiciens ont porté sur les moyens d'amener le continent au niveau du réseau asiatique, présenté en exemple. Pour l’eurodéputée écologiste Tilly Metz, le projet est tout à fait faisable.

"Je ne pense pas que ce soit une utopie. C'est une question de volonté politique, parce que l'argent est là et qu'il faut juste une approche cohérente", explique-t-elle. "Nous devons sortir de l'égoïsme national".

Le ferroviaire de l'Union est actuellement une addition de réseaux. Des études indiquent que les Etats membres ont dépensé 15 000 milliards d'euros pour des infrastructures routières mais pas suffisamment pour le rail. L'industrie estime qu'un maillage à grande vitesse pourrait créer 1,5 million d'emplois et réduire les émissions de C02 de 5 milliards de tonnes.

Le transport aérien est aujourd'hui plus populaire que le rail car les prix sont moins chers et qu'il est plus facile d'acheter des billets.

"Nous devons avoir un réseau plus efficace. Nous voulons que la Commission nous permette d'accorder des subventions au train afin que la concurrence entre le train et l'avion soit plus équitable", souligne Georges Gilkinet, ministre belge de la Mobilité.

"Nous devons améliorer les conditions de concurrence entre les deux modes de transport et soutenir le plus écologique d'entre eux, à savoir le train."

Tous les regards sont tournés vers le nouveau commissaire en charge du Transport et du Tourisme qui devra répondre à ce défi, fixer les investissements prioritaires, mener la décarbonation du secteur et renforcer les connectivités transfrontalières.