La fermeture de Fessenheim revient comme un boomerang sur Macron

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POLITIQUE - Fessenheim à la Une. Avec la crise énergétique, le débat autour de la fermeture de la centrale nucléaire alsacienne refait surface. Emmanuel Macron est accusé par certains élus pro-nucléaire, surtout à droite ou à l’extrême droite de l’échiquier politique, d’être en partie responsable des difficultés de la France à l’orée d’un hiver de « sobriété. »

Son erreur, selon eux ? Avoir mis un terme à l’exploitation de la fameuse centrale nucléaire, la plus vieille du parc français en février puis en juin 2020. Les deux réacteurs, en activité depuis la fin des années 70, fournissaient pourtant à l’époque un peu moins de 3 % de la production électrique d’origine nucléaire française.

Malgré des débats éruptifs, aujourd’hui encore, le président de la République assume son choix, « le plus rationnel », disait-il lundi 5 septembre. Mais qu’en est-il vraiment ? Fallait-il prendre cette décision ? Et surtout quelles sont les conséquences de ces stratégies aujourd’hui ? Voici quelques éléments de réponse, dans la vidéo en tête de l’article.

Une promesse de Hollande, concrétisée par Macron

Retour en 2012… Avant l’élection de François Hollande à l’Élysée. Le socialiste annonce, avec ses alliés écolos, vouloir mettre un terme à l’exploitation de la centrale de Fessenheim. S’il ne parvient pas à tenir sa promesse de la fermer au cours de son mandat, c’est Emmanuel Macron qui s’en charge en juin 2020. Une victoire pour sa ministre de la Transition écologique de l’époque Élisabeth Borne.

« L’arrêt de Fessenheim incarne l’écologie de responsabilité », expliquait-elle au Sénat, en juillet 2020, ou sur les plateaux de télévision. De quoi réjouir nombreux responsables politiques, chez les plus sensibles à la cause écolo en particulier, inquiets de la « sûreté » de la plus vieille centrale française… Mais de quoi irriter les partisans du nucléaire, pour qui l’exploitation aurait pu continuer moyennant quelques travaux.

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S’il assume la fermeture de Fessenheim, Emmanuel Macron ne semble en revanche plus tout à fait en phase avec son ancienne stratégie. Celle qui consistait à mettre à l’arrêt douze réacteurs supplémentaires entre 2025 et 2035. À rebours de cette promesse de 2018, le chef de l’État a annoncé, en octobre 2021, un vaste plan de prolongement et de relance nucléaire. Objectif : Construire six réacteurs d’ici 2 050.

Un tâtonnement qui révèle, au-delà du symbole Fessenheim, un certain flou sur la stratégie énergétique française. Ce dont les Républicains n’ont pas manqué de s’emparer avec une commission d’enquête parlementaire à venir sur le « nucléaire. »

À voir également sur Le HuffPost : Crise de l’énergie et Covid : comment le gouvernement duplique sa communication

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