Fermeture de Belfort : en attente de commandes de l’Etat, Alstom temporise

Des salariés d'Alstom, lors d'une manifestation contre la fermeture du site, à Belfort, le 15 septembre.

Lors d’un comité central d’entreprise, ce lundi, le PDG du groupe industriel a indiqué aux salariés que l'arrêt de la production de trains n'était pas entériné.

Le gouvernement se donne un peu de temps pour tenter de sauver le site historique d’Alstom, à Belfort, qui emploie aujourd’hui 480 salariés. Lundi après-midi, lors d’un comité central d’entreprise au siège du groupe à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a indiqué aux représentants du personnel que «le transfert des activités ferroviaires de Belfort vers le site de Reichshoffen», en Alsace, «n’est pas entériné» tant que le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, n’aura pas dévoilé son plan pour «donner de la charge» à l’usine belfortaine.

En clair, la direction d’Alstom est prête à geler son projet de relocalisation en échange de commandes fermes. Car le site de Belfort n’aura plus de trains à livrer après 2018. Le groupe espère obtenir une commande de 12 motrices TGV de la part de la SNCF pour la ligne Paris-Lyon-Turin. Il compte aussi sur la RATP pour lui acheter 12 locomotives. Le gouvernement met la pression sur les deux entreprises publiques pour qu’elles lancent ces appels d’offres.

Mais il faudra plus pour permettre à Belfort de tenir jusqu’au TGV du futur. La commande de futurs trains d’équilibre du territoire devrait surtout profiter à Reichshoffen. C’est pourquoi les syndicats demandent la relance du «plan ferroutage» qui nécessiterait 40 à 50 locomotives de fret par an jusqu’en 2020. «Il est vital de sauver l’usine de Belfort car si Belfort tombe, il y aura un effet domino sur les autres sites comme ceux d’Ornans, Valenciennes ou La Rochelle. Des centaines d’emplois sont menacés», prévient le délégué CFDT d’Alstom Patrick de Cara. Sans nouvelles commandes, «l’activité pourrait baisser de 30 % sur l’ensemble de ces sites», a prévenu Poupart-Lafarge… Ce mardi, les «Alst’hommes», venus en TGV de Belfort et de toute la France, manifesteront (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Wall Street recule face aux incertitudes
Forte hausse du chômage en août, en partie imputée aux attentats
Alstom: les salariés de Belfort toujours dans l’attente de réponses sur leur avenir
La Bourse de Paris clôture en recul de 1,80% à 4.407,85 points
Moteurs truqués: départ du directeur technique d’Audi