Les fermes solaires détruites par les tempêtes ? Les experts réfutent les informations selon lesquelles les panneaux ne peuvent pas résister au vent

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Les fermes solaires détruites par les tempêtes ? Les experts réfutent les informations selon lesquelles les panneaux ne peuvent pas résister au vent

La tempête Darragh a frappé de plein fouet le Royaume-Uni ce week-end, provoquant des déplacements chaotiques dans tout le pays, des coupures d'électricité généralisées et la mort d'au moins deux personnes à la suite de chutes d'arbres et d'inondations.

Une rare alerte météorologique rouge pour le vent a été émise depuis l'île d'Anglesey, au nord-ouest du pays de Galles, jusqu'à la côte du Devon, provoquant l'utilisation la plus importante d'un système d'alerte d'urgence depuis son lancement l'année dernière.

Parmi les nombreux dégâts, certains articles se sont concentrés sur l'impact de Darragh sur une ferme solaire à Anglesey, où un certain nombre de panneaux ont été arrachés de leurs supports.

Le journal britannique The Daily Mail a rapporté lundi que le parc solaire avait été "mis en pièces" et que certains panneaux avaient été "déchiquetés" par la quatrième tempête nommée de la saison au Royaume-Uni. Un média spécialisé dans le déni du climat a poussé l'analyse un peu plus loin dans un article intitulé "La tempête Darragh décime la plus grande ferme de panneaux solaires du Royaume-Uni".

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Pour commencer, le parc solaire de Port Wen, d'une capacité de 50 mégawatts (MW), géré par la branche britannique de la société française d'électricité EDF, n'est pas le plus grand de Grande-Bretagne. Cette distinction revient au site de NextEnergy Capital à Llanwern, d'une capacité de 75 MW, soit suffisamment d'énergie pour alimenter en énergie propre plus de 20 000 foyers par an. La plus grande ferme solaire autorisée à ce jour, Cottam, a une capacité impressionnante de 600 MW.

Mais les affirmations selon lesquelles les parcs éoliens ne font pas le poids face aux vents violents sont-elles fondées ?

Les parcs solaires se réparent rapidement

La tempête Darragh a été exceptionnellement puissante, souligne Chris Hewett, directeur général de l'association professionnelle Solar Energy UK.

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"C'est exactement le genre de phénomènes météorologiques extrêmes que les scientifiques nous annoncent depuis des décennies, et les énergies renouvelables telles que les parcs solaires jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement de la planète.

"Bien que les dommages subis par le site de Porth Wen semblent importants, l'un des grands avantages des fermes solaires est qu'elles sont rapides à installer et donc à réparer", ajoute-t-il.

Dans une déclaration aux médias dimanche, un porte-parole d'EDF Renewables UK a indiqué que l'entreprise évaluait actuellement l'étendue des dégâts et procédait à un nettoyage contrôlé. Solar Energy UK affirme avoir été informé que les premiers efforts de récupération sont déjà terminés et que la production d'énergie reprendra dès que cela sera possible en toute sécurité.

Les travaux de réparation et le remplacement des panneaux endommagés devraient se poursuivre jusqu'au début de l'année 2025, a ajouté le porte-parole d'EDF.

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Un système décentralisé renforce l'énergie solaire

Toutes les infrastructures électriques sont plus ou moins vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes, mais il y a de bonnes raisons pour que les fermes solaires s'en sortent relativement bien.

"Étant décentralisées, les énergies renouvelables résistent mieux aux dommages subis par les réseaux électriques que l'ancien modèle de centrales électriques centralisées alimentées par des combustibles fossiles", explique M. Hewett.

"Néanmoins, le secteur tirera sans aucun doute des leçons de cet incident. Avec Energy UK et Renewable UK et nos membres, nous nous efforçons de mieux comprendre comment notre système énergétique devrait s'adapter aux conséquences du changement climatique", ajoute-t-il.

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Aux États-Unis, les exploitants de fermes solaires doivent faire face à des vents encore plus violents. En octobre, les panneaux solaires ont fait partie des nombreuses infrastructures victimes de l'ouragan Milton, par exemple.

Mais les fournisseurs travaillent sur des solutions depuis des années. En 2020, le Laboratoire national des énergies renouvelables du ministère américain de l'Énergie a publié un rapport offrant des conseils sur les systèmes d'énergie solaire résistants au vent.

Ce rapport présente 13 stratégies visant à renforcer la capacité d'un site à résister à des vitesses de vent plus élevées, en mettant particulièrement l'accent sur les boulons.

"La valeur que les systèmes électriques résilients peuvent apporter face aux phénomènes météorologiques violents et après leur impact est de plus en plus importante. Les régions sujettes aux intempéries pourraient bénéficier d'un système photovoltaïque solaire résilient", concluent les auteurs.

"Cependant, pour être efficace en tant que solution d'alimentation résiliente, le système doit survivre à l'événement météorologique. Pour cela, il doit être conçu, installé et entretenu selon des normes plus strictes. Bien que cela entraîne probablement une augmentation des coûts, dans de nombreux cas, les avantages peuvent l'emporter sur les coûts".

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Il menace désormais la vallée densément peuplée de San Fernando, mais aussi le musée Getty et ses oeuvres d'art inestimables.Dans de nombreux quartiers ravagés par le feu, les maisons n'étaient plus que cendres et morceaux de métal noirci.Les soldats du feu ont bénéficié d'une accalmie des vents ces trois derniers jours. Mais les rafales doivent de nouveau forcir ce week-end."Ces vents, combinés à un air sec et à une végétation sèche, maintiendront la menace d'incendie dans le comté de Los Angeles à un niveau élevé", a averti Anthony Marrone, le chef des pompiers du comté.- Critiques -La Cité des Anges rejoue des scènes qu'elle n'avait plus vécu depuis la pandémie. Ses bouchons légendaires ont disparu et les habitants qui s'aventurent dehors portent souvent des masques, pour se protéger de l'air vicié par les fumées toxiques.Nombre d'entre eux commencent à questionner la gestion des autorités, notamment car les pompiers ont parfois dû composer avec des bouches d'incendie vides ou avec une faible pression."Notre ville nous a complètement laissé tomber", a estimé auprès de l'AFP Nicole Perri, une autre habitante de Pacific Palisades ayant perdu sa maison.Très critiquée, la maire de Los Angeles, Karen Bass, a assuré samedi que ses services sont "tous sur la même longueur d'ondes". La veille, la cheffe des pompiers de la ville avait pointé le budget insuffisant alloué par la municipalité aux soldats du feu.Le gouverneur démocrate de l'Etat le plus peuplé du pays, Gavin Newsom, a demandé vendredi "un examen indépendant complet" des services de distribution d'eau de la ville.Donald Trump a lancé une nouvelle attaque contre les dirigeants de l'Etat de Californie dimanche. "Les incendies font toujours rage à Los Angeles. Les politiciens incompétents n'ont aucune idée de la manière de les éteindre", a déclaré le président élu américain dans un message publié sur sa plateforme Truth Social.Des évacués font face à un casse-tête pour se reloger avec un bond vertigineux des tarifs des locations. Samedi, le procureur général de l'Etat, a rappelé que le gonflement artificiel des prix est un "crime passible d'un an de prison et de 10.000 dollars d'amende". - Couvre-feux et barrages -Face aux pillages dans les zones sinistrées ou évacuées, un strict couvre-feu, en vigueur entre 18H00 et 06H00 du matin a été décrété vendredi par les autorités dans les secteurs de Pacific Palisades et Altadena, les plus ravagés."Mon père est diabétique et il a besoin de l'insuline qu'on a laissé à la maison", a expliqué Jennifer Aguilera, les larmes aux yeux.Deux personnes ont été arrêtées près de la maison de la vice-présidente Kamala Harris à Brentwood pour avoir violé l'ordre de couvre-feu, après que la police a reçu des rapports de cambriolage, selon les médias locaux.Le feu a jusqu'ici détruit ou endommagés plus de "12.000" structures. Un chiffre qui inclut des bâtiments, mais aussi des voitures, ont précisé samedi les autorités.La facture devrait se chiffrer en dizaines de milliards de dollars, et certains experts redoutent déjà que ces incendies soient les plus coûteux jamais enregistrés.- Chiens renifleurs -Des secouristes assistés de chiens renifleurs continuent d'inspecter les décombres à la recherche de corps ou de restes humains. Le bilan pourrait encore s'alourdir, selon les autorités.L'enquête pour déterminer les causes de ces multiples incendies, à laquelle participe le FBI, est toujours en cours, a rappelé samedi le shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna. "Nous ne négligerons aucune piste", a-t-il assuré. "S'il s'agit d'un acte criminel - je ne dis pas que c'est le cas -, (...) nous devons mettre la main sur le ou les responsables."Les vents chauds et secs de Santa Ana qui ont attisé ces incendies sont un classique des automnes et des hivers californiens. 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