« Mais ferme ta gueule ! » : au procès de Christophe Ruggia, Adèle Haenel quitte la salle d’audience

Un procès déjà historique pour l'avancée du mouvement Me Too dans le cinéma. Après avoir accusé Christophe Ruggia d’agressions sexuelles lorsqu’elle avait 12 ans, Adèle Haenel fait désormais face au réalisateur devant le tribunal correctionnel de Paris, cinq ans après être sortie du silence. Et en ce deuxième jour de procès, l’actrice n’a pas pu accepter d'entendre la défense du cinéaste.

« Mais ferme ta gueule ! », a hurlé Adèle Haenel à l’adresse de Christophe Ruggia alors qu’il soutenait avoir « tenté de la protéger » lors de ses débuts au cinéma, comme le rapporte l’AFP. L’actrice aurait tapé ses mains à plat sur la table en s’énervant avant de quitter la salle. Des photographies la montrent tentant de se calmer en dehors de la salle d’audience. Elle aurait retrouvé le banc des parties civiles au bout de 30 minutes d’absence.

Plus tôt, l'actrice avait pris la parole à la barre pour revenir sur les deux ans au cours desquels le cinéaste aurait abusé d’elle régulièrement : « Qui était là autour de cet enfant [elle-même, ndlr.] pour lui dire : "Ce n’est pas de ta faute. C’est de la manipulation. C’est de la violence." »

Un film « complexe »

« Tout le monde me demande de pleurer sur le sort de M. Ruggia. Mais qui s’est soucié de l’enfant ? Agresser des enfants comme ça, ça ne se fait pas. Ça a des conséquences. Personne n’a aidé cette enfant », a-t-elle ajouté la voix tremblante. Le tribunal a ensuite appelé Christophe Ruggia, lui demandant de réagir.

« J’avais consci...

Lire la suite sur ParisMatch