Dans « Les Femmes au balcon » Noémie Merlant met en avant les pets et c’est un message féministe

La réalisatrice Noémie Verlant a voulu humaniser les femmes dans son nouveau film.
TF1 La réalisatrice Noémie Verlant a voulu humaniser les femmes dans son nouveau film.

CINÉMA - Le féminisme est aussi une affaire de détails. Dans Les Femmes au balcon qui sortira mercredi 11 décembre, Noémie Merlant, qui joue d’ailleurs un des personnages, brosse le quotidien de trois femmes en colocation à Marseille, qui commencent à fantasmer sur leur mystérieux voisin, avant que la suite ne se transforme en une comédie terrifiante. Dans ce film aux influences résolument féministes, la réalisatrice a choisi de représenter les pets des personnages principaux, allant à l’encontre de l’injonction de la femme parfaite.

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« Je voulais un peu casser le mystère de Marylin (Monroe) en la libérant par le prout », a expliqué Noémie Merlant sur le plateau de Quotidien sur TMC ce mardi 3 décembre. L’une des trois colocataires, Élise, est en effet inspirée de la star hollywoodienne, érigée en figure de la femme objet, toujours plaisante dans le regard des hommes, l’archétype de la femme fatale et séductrice, « quelque chose qui fait fantasmer ».

Mais dans la version de Les Femmes au balcon, cette dernière évolue au cours du film, se libère de ce carcan et ne fait ensuite que d’enchaîner les pets, crier ou tomber dans des lieux publics, à mesure que l’intrigue plonge dans l’horreur et que la sororité se donne à voir. Une manière d’arrêter d’objectiver les femmes pour Noémie Merlant.

Humaniser les femmes

« La vulgarité est beaucoup plus souvent attribuée aux hommes et acceptée pour les hommes, affirme la réalisatrice pour justifier sa démarche. Chez les femmes, c’est toujours plus compliqué d’accepter cette vulgarité alors que franchement entre nous on est tous aussi vulgaires. »

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« J’avais envie de passer par la vulgarité pour casser cette image de papier glacé, pour rendre ces femmes humaines avant tout, moins mystérieuses et moins sexualisées », termine Noémie Merlant qui s’est d’ailleurs inspirée de sa propre expérience de la colocation avec d’autres femmes pour le film.

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