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Et la femme créa Dieu

Emmanuelle Seyboldt Cette pasteure de Besançon est la première femme élue à la tête de l’Eglise protestante unie de France.

Dans un coin de l’imposant bureau, une petite valise attend. Une vie de pasteur(e) protestant(e) ressemble parfois à une vie de nomade. Ce vendredi, avant de retrouver Besançon et sa famille nombreuse, Emmanuelle Seyboldt boucle sa semaine en répondant aux félicitations du Premier ministre, Edouard Philippe, et à celles du ministre de l’Intérieur, chargé des cultes, Gérard Collomb. Son élection à la tête de l’Eglise protestante unie de France (EPUDF) a fait son effet. Numériquement la plus importante, l’EPUDF est surtout la plus ancienne. C’est celle de Jean Calvin, du siège de La Rochelle et des camisards des Cévennes. La pasteure de 46 ans est la première femme à occuper cette fonction.Elle affiche une modestie toute parpaillote. «L’impact a été plus important à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’Eglise», commente-t-elle.

Chez les protestants, ce n’est pas tout à fait une nouveauté. En 1982, les calvinistes alsaciens avaient porté à leur tête Thérèse Klipffel. Mais ce n’est quand même pas rien. Les religions demeurent souvent des mondes dominés par les hommes. Son ascension, Emmanuelle Seyboldt l’inscrit dans la logique des choses. «Cela fait plus de cinquante ans que notre Eglise a admis les femmes au pastorat», explique-t-elle. Ce qui est devenu un motif de fierté n’alla pas sans mal à l’époque. Après avoir minimisé la portée de son élection, elle veut bien y voir un «signe fort pour la société française». «J’ai reçu, raconte-elle,des courriers de collègues femmes qui me demandaient d’arrêter de dire que c’était normal.» En tant que telle, la quadragénaire n’a pas été une militante de la cause. «Je n’ai pas eu à me battre pour les droits fondamentaux des femmes car je suis née alors que tout (ou presque) était déjà acquis», explique-t-elle.

Présidente sans chichis, «normale», serait-on tenté d’écrire si l’expression n’était devenue dépassée, (...)

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