Une vidéo, filmée par l’ancien ambulancier Daniel Waterhouse et relayée en masse sur les réseaux sociaux, montre une scène choquante mais régulière de la vie des sauveteurs.

La vidéo a choqué les internautes et pour cause. Une femme âgée de 90 ans a été retrouvée dans la rue aux alentours de 5 heures du matin, gisant au sol depuis plusieurs heures alors que les températures avaient plongé en-dessous de 0. Pieds nus, la nonagénaire, qui souffrait d’hypothermie sévère, avait pourtant appuyé sur le bouton d’urgence qu’elle portait autour du cou à 1h du matin.

Cette scène déchirante, relayée par le Sun, fait partie des nombreux incidents inquiétants filmés par l'ancien ambulancier Daniel Waterhouse, qui a secrètement immortalisé des appels d’urgence pendant ses permanences et les opérations qui en découlaient pour un documentaire de Channel 4 Dispatches.

"Quand nous l'avons vue pour la première fois, elle ne bougeait pas. Je suis allé vers elle pour voir si elle était consciente et si ses yeux étaient ouverts et malheureusement, on aurait dit qu'elle était décédée. Puis elle a commencé à bouger et à parler et c'était évidemment un énorme soulagement", a-t-il raconté. Fort heureusement, la vieille dame a été réanimée et est sortie de l'hôpital deux semaines plus tard.

De trop longs délais d’attente

Mais les longs délais d'attente pour les ambulances, mis en évidence par ce tournage, prouve bien que le NHS (le système de la santé publique du Royaume-Uni) est parfois incapable de fournir des soins cruciaux et donc de sauver des vies.

"Peu de temps avant que je sois contacté par l'équipe de production derrière le documentaire, nous avons eu un patient dans la fin de la cinquantaine souffrant de douleurs à la poitrine", a ajouté Daniel Waterhouse qui explique avoir été très affecté par cette histoire. "Il y a eu un délai de réponse de plus d'une heure, il a fait un arrêt cardiaque 10 minutes après que l’on soit arrivé et malheureusement, il n'a pas survécu."

Conscient des critiques que ce reportage pourra susciter, il s’est expliqué sur son choix. "Accepter le tournage n'a en aucun cas été une décision prise à la légère. J'ai pris une semaine de congé pour y réfléchir et j'ai changé d'avis plusieurs fois. Mais il ne semblait pas y avoir d'autres moyens de résoudre ce problème que de le mettre en évidence", a-t-il conclu.

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