Il utilisait de faux profils sur des sites de rencontre pour violer et escroquer ses victimes homosexuelles

L'homme donnait rendez-vous à ses victimes chez elles ou à l'hôtel.

L’homme avait mis au point un stratagème particulièrement travaillé pour piéger ses victimes.

Le profil de Sofiane C. reste une énigme, même pour les psychiatres. Ce nantais de 32 ans serait un grand manipulateur, un escroc et un criminel sexuel selon l’enquête policière. Pendant 4 ans, de 2013 à 2016, il aurait manipulé et abusé neuf jeunes hommes homosexuels. La Cour d’Assise de Loire Atlantique va le juger à partir de jeudi après-midi de viols aggravés, agressions sexuelles, contrefaçon ou falsification de chèques, vol et escroquerie en récidive, rapporte le Parisien.

Tout commence par des conversations sur des sites de rencontre gay. Sofiane C. crée un faux profil d’un jeune homme au physique avenant qu’il appelle au choix Brian, Nathan ou Antoine. Après de longues discussions où la proie semble bien accrochée, Sofiane C. donne alors un rendez-vous à sa victime chez elle ou dans un hôtel. Là, le bel éphèbe prétexte un empêchement mais envoie son meilleur ami : Sofiane C. Bien moins avantagé physiquement, en net surpoids, Sofiane C. joue le bon ami. Il s’invite même à dormir chez les personnes et auraient alors profité de leur sommeil pour les violer.

En délit de fuite, il attaque ses victimes

Connu des services de police, l’accusé purgeait une peine de prison d’un an ferme pour escroquerie en 2016. Il devait se rendre à la maison d’arrêt de Nantes mais il a fait un autre choix. Il aurait attiré et violé à de multiple reprises un Toulousain de 20 ans en lui soutirant 7000 euros. Un autre jeune homme de 18 ans aurait aussi croisé sa route avant que Sofiane C. ne soit arrêté. “L'accusé a réussi à cibler des hommes jeunes, fragiles, vulnérables, à la recherche d'une relation amoureuse sérieuse, souligne Me Francesca Satta, avocate de l'une des victimes. Ensuite, il est parvenu à créer une relation de confiance et s'est engouffré à l'extrême dans les failles personnelles des uns et des autres”.

Sofiane C risque 20 ans de prison. Il se dit hétérosexuel et nie les accusations de viol et d’agressions sexuelles. S’il s’en serait pris à des jeunes hommes gays, c’est parce que “les femmes étant plus méfiantes”, selon lui.