Faut-il interdire l’écriture inclusive ? Un duel de sénatrices pour en débattre
Ne l’appelez pas « Madame la sénatrice », mais « le sénateur ». « Parce que c’est une fonction, ça n’a rien à avoir avec mon sexe ou mon genre, comme on dit aujourd’hui. » Le débat sur l’écriture inclusive est vite posé par Pascale Gruny, sénatrice LR de l’Aisne, qui a déposé une proposition de loi pour l’interdire. Adoptée en commission cette semaine, elle sera débattue lundi soir en séance au Sénat. « Concrètement, ma loi permettrait d’interdire l’utilisation de l’écriture inclusive, le point médian notamment, qui ajoute un. e ou. s à un mot pour faire apparaître le féminin ou le pluriel (exemple : les professeur.e.s). L’interdire dans les documents administratifs et la sphère privée. Par exemple les entreprises ou l’université. Et tout acte juridique écrit de cette manière deviendrait nul de plein droit. »
Mais l’écriture inclusive est-elle si utilisée que cela aujourd’hui, par les entreprises et l’administration publique ? « Non mais ça progresse beaucoup, alors pourquoi pas demain ? Les convocations du conseil municipal de Lyon et de Paris se font en écriture inclusive. Chez moi, dans l’Aisne, lors d’une réunion les documents de la fédération du bâtiment étaient écrits de cette manière, sans que le président ne soit au courant… Juste parce que quelqu’un a considéré qu’écrire autrement blessait les femmes. Mais c’est faux, ça ne fait pas progresser la cause des femmes… »
Son texte de loi, amendé, veut aussi interdire toute subvention publique aux associations qui l’u...