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Faure Gnassingbé en tête de la présidentielle togolaise

Décompte des bulletins de vote à Lomé. Le président togolais Faure Gnassingbé arrive en tête de l'élection présidentielle de samedi, selon les résultats partiels publiés lundi par la commission électorale mais contestés par le principal candidat de l'opposition. /Photo prise le 25 avril 2015/REUTERS/Noel Kokou Tadegnon

LOME (Reuters) - Le président togolais Faure Gnassingbé arrive en tête de l'élection présidentielle de samedi, selon les résultats partiels publiés lundi par la commission électorale mais contestés par le principal candidat de l'opposition. Selon les résultats de six des 42 circonscriptions, le président sortant remporte 64% des suffrages, loin devant le candidat le mieux placé, Jean-Pierre Fabre, choisi par 33% des votants. Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 à la mort de son père, devrait obtenir un troisième mandat de cinq ans. Le clan familial est au pouvoir depuis plus de 50 ans. Selon les observateurs, l'élection présidentielle s'est déroulée sans incident majeur mais a été marquée par une faible participation, un peu plus de 50%. Dans une lettre au président de la commission électorale Issoufou Taffa Tabiou, CAP 2015, la coalition de Jean-Pierre Fabre, se plaint lundi des nombreuses irrégularités qui auraient entaché le scrutin et demande la suspension de la publication des résultats. Dans cette lettre, CAP 2015 (Combat pour l'alternance politique de 2015) affirme que les premiers chiffres publiés par la commission ne correspondent pas à ceux recueillis par ses scrutateurs dans certains bureaux de vote. Selon le mouvement d'opposition, le nombre de suffrages exprimés dépasse celui des électeurs enregistrés dans au moins neuf circonscriptions - Binah, Tone, Cinkasse, Kozah, Bassar, Tchamba, Blitta, Sotouboua et Plaine de Moin - dans le nord du pays, bastion du président. La lettre évoque également des actes d'intimidation et affirme que certaines personnes n'ayant pas de cartes d'électeur ont quand même pu voter. "Je demande à la commission électorale d'annuler les résultats dans les circonscriptions où la fraude est avérée", écrit Jean-Pierre Fabre dans cette lettre. (David Lewis et John Zodzi; Danielle Rouquié et Guy Kerivel pour le service français)