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Faure et Le Foll en lice pour la direction du PS

Olivier Faure et Stéphane Le Foll se sont qualifiés jeudi pour le second tour de l'élection qui revient de facto à désigner le futur premier secrétaire du Parti socialiste, à qui incombera la tâche de panser les plaies d'une formation gravement blessée depuis les revers électoraux de 2017. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Olivier Faure et Stéphane Le Foll se sont qualifiés jeudi pour le second tour de l'élection qui revient de facto à désigner le futur premier secrétaire du Parti socialiste, à qui incombera la tâche de panser les plaies d'une formation gravement blessée depuis les revers électoraux de 2017.

Les motions signées par les deux hommes sont arrivées en tête, dans cet ordre, devant celles d'Emmanuel Maurel, classé à l'aile gauche, et Luc Carvounas, ancien proche de Manuel Valls, selon les estimations communiquées dans la nuit de jeudi à vendredi par le coordinateur du PS, Rachid Temal.

Il n'a donné aucun chiffre précis, le dépouillement n'étant pas achevé, mais a précisé que l'ordre d'arrivée ne changerait plus compte tenu des écarts entre les candidats.

"A ce stade, (...) nous allons vers les 35.000-40.000 votants", soit plus que les 30.000 espérés, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Les adhérents socialistes départageront les deux finalistes le 29 mars, avant un congrès prévu les 7 et 8 avril à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Pour le premier tour, les 102.000 adhérents du PS - selon le chiffre officiel - étaient invités à déposer un bulletin dans leur section entre 17h00 et 22h00, à condition de se mettre à jour de cotisation.

Soutenu par des figures influentes comme Martine Aubry, le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale, Olivier Faure, se présente en favori même s'il n'a pas la notoriété de Stéphane le Foll, ancien ministre et compagnon de route de François Hollande pendant de nombreuses années.

Le vainqueur prendra la direction d'un parti à l'avenir incertain, neuf mois après ses échecs retentissants aux élections présidentielle et législatives où le parti qui dirigeait la France depuis cinq ans a été submergé par la vague de la République en marche (LaRem) d'Emmanuel Macron.

Depuis lors, plusieurs personnalités de premier plan, comme Benoît Hamon, Manuel Valls et Arnaud Montebourg, ont rompu les amarres pour tenter une nouvelle aventure en politique ou changer complètement de vie.

(Simon Carraud avec Elizabeth Pineau, édité par Benoît Van Overstraeten)