Fatale attraction

PYRAMIDE DISTRIBUTION

Avec elle, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Mais son cinéma ne laisse jamais de marbre. Après dix ans d’absence au grand écran et une attaque qui l’a laissée hémiplégique, Catherine Breillat revient dans une forme artistique plutôt étonnante. Dans L’été dernier, elle reprend ses thèmes de prédilection (l’ambiguïté souvent malsaine des rapports amoureux, le pouvoir et la manipulation inhérents au sexe) qui ont fait la réputation sulfureuse dont la réalisatrice (d’aujourd’hui 75 ans) continue de se défendre. Mais cette fois, elle injecte une touche de drame chabrolien dans une romance à l’atmosphère savamment construite pour instiller malaise et fascination.

Brillante avocate spécialisée dans la protection de l’enfance, Anne, la cinquantaine lumineuse, mène une vie aussi heureuse qu’aseptisée avec son riche mari et leurs deux petites filles dans leur grande maison de la banlieue chic de Paris. Jusqu’au jour où son beau-fils, adolescent tumultueux de 17 ans, s’installe chez eux… N’hésitant pas à casser son image, Léa Drucker, héroïne quasi hitchcockienne, mène, avec une fine dose d’innocence et de perversion, cette vénéneuse histoire de manipulation-séduction entre une femme forcément au-dessus de tout soupçon et un garçon (Samuel Kircher, débutant magnétique), prêt à tout pour se venger d’un père qui le délaisse. Mais les apparences sont souvent trompeuses…

Montrer le désir qui bouscule tout

La campagne est belle, tout semble luxe, calme et volupté dans la vie d’un co...


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