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Fashion Week Qualité street

Retour sur les derniers défilés du prêt-à-porter masculin printemps-été 2019 et bilan enthousiaste : si le streetwear infuse partout, c’est avec sophistication, et le sempiternel «chic» en est redéfini.

Du niveau, de l’inventivité, de la variété : les défilés parisiens de prêt-à-porter masculin qui se sont conclus dimanche soir ont globalement atteint une qualité réjouissante. L’adjectif «moderne» est trop casse-gueule, fourre-tout, imprécis. Disons plutôt qu’un basculement paraît s’installer pour de bon, en faveur d’une totale liberté, dans le choix de l’image de soi. Les cases (sportif, dandy, cadre, etc.) ne sont plus étanches, on peut passer de l’une à l’autre selon son humeur : chaque show présentait un éventail de possibilités qui invitait à la souplesse, à ne pas se sentir contraint par des codes, à opérer son propre mix, à se faire DJ de sa propre apparence. Du coup, l’ensemble était hédoniste, vif, dégageait une grande vitalité. Vu que la Fashion Week est une vitrine programmatique, pleine d’indices dont s’empare ensuite la fast fashion, ça promet un homme de la rue à la fois plus inventif et mieux servi. Il va y avoir du turnover dans les garde-robes.

My «tailoring» is rich

C’est entendu, le streetwear, combo tee-shirt- baskets-pantalon ample, est désormais partout. Le roi de saison en est l’Américain Virgil Abloh, qui l’a décliné en version ado pour sa marque Off-White et en version adulte chez Louis Vuitton. Il a de fait résumé ce qui se passe partout ailleurs : du streetwear, oui, mais en rien cheap. S’il y a coolitude, c’est sans relâchement, la silhouette est sophistiquée, précise et structurée, travaillée avec une minutie de tailleur. Les pantalons, par exemple, même oversize, tombent impeccablement. On se détend mais on se tient. Effet collatéral, le sempiternel «chic» est redéfini, ne désigne plus forcément l’épure, la doxa s’assouplit.

Précisément, comment Hermès, étendard du «chic à la française», peut-elle surfer cette vague venue d’Amérique, du (...)

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