Familles, je vous aime

Thomas Marci Le tenancier gay du Bar du Mistral, qu’il léguera à ses enfants adoptifs dans «Plus belle la vie», s’apprête à devenir grand-père à 35 ans.

Thomas Marci, c’est d’abord un sourire. Tous les habitués du Bar du Mistral, un café de quartier encore dans son jus, vous le diront : qu’il vente ou qu’il neige, ce qui n’arrive que rarement sur les hauteurs marseillaises, Thomas ne se départit pas de sa banane, qu’il a large et franche. Pour un commerçant, c’est heureux. Mais ceux qui le connaissent bien l’assurent : dans le privé, il est raccord avec son image publique. «Ce mec, c’est un cœur, toujours la pêche, jamais à faire la gueule», jure Sabrina Gocelin, qui travaille avec lui.

Au téléphone, une ancienne serveuse du Bar du Mistral, qui le connaît, elle, depuis près de quinze ans, tempère malicieusement : «Il a aussi son petit caractère.» Elle le reconnaît : être ami avec Thomas présente peu de risques de subir d’inopportunes humeurs. Bien sûr, quand on est père de famille, on n’est pas aux anges tous les jours. Dernièrement, c’est le passage du bac de son fils Baptiste qui lui a donné matière à s’inquiéter. Le rejeton a finalement obtenu le diplôme, sa sœur Thérèse aussi.

Ses enfants, Thomas les a adoptés il y a deux ans avec son mari Gabriel Riva, médecin hospitalier. Lui est aussi têtu que Thomas est conciliant. Trop, d’ailleurs : il a suivi un stage avec un coach pour oser s’affirmer. Gabriel déteste perdre quand Thomas joue pour jouer. Et il adore avoir raison quand Thomas s’en fiche. Seule exception à la politique du «laisser dire, et en rire» de Thomas : la dernière présidentielle. Il a choisi Benoît Hamon, son mari a préféré Emmanuel Macron. Quand il prononce son nom, Thomas lève les yeux au ciel. Il «ne le sent pas», même s’il a voté pour lui au deuxième tour : «Je n’allais pas m’abstenir devant les enfants… Et puis la Le Pen, no way !»

Entre eux, ça a tout de même collé au point que le médecin quitte (premier) mari et fils pour s’installer avec le (...)

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