Famille retrouvée morte à Carantec: le mari soupçonnait sa femme d'avoir un amant
Les circonstances de la mort d'une famille à Carantec, dans le Finistère, ne sont pas encore totalement connues, mais de nouveaux éléments viennent éclairer les tensions entre le père, Gaëtan Urien, et la mère de famille, Florence Urien.
Cette dernière avait entamé une procédure de divorce après avoir quitté le domicile familial et signalé à la gendarmerie que son mari lui avait donné une gifle début octobre, sans porter plainte.
"Tu vois quelqu'un?"
D'après les déclarations d'une personne proche de la famille à BFMTV, Gaëtan Urien soupçonnait sa femme d'avoir un amant. Il serait tombé sur des conversations sur les réseaux sociaux laissant penser qu'elle voyait quelqu'un d'autre.
"Florence avait changé, elle avait commencé à se maquiller", explique cette proche. "Même sa mère (le) lui disait, elle lui avait dit: 'Tu vois quelqu'un?'."
Une proche de Florence Urien a cependant expliqué à BFMTV que la mère de famille ne fréquentait personne d'autre et que Gaëtan Urien ne comprenait donc pas sa volonté de séparation.
Une gifle signalée à la gendarmerie
La membre de l'entourage de la famille Urien citée plus tôt déclare qu'elle ne connaissait pas l'épisode de la gifle du 8 octobre. Elle raconte toutefois savoir que Gaëtan Urien s'était énervé ce même jour pour une histoire de pâte à crêpes, que le père de famille trouvait trop liquide.
Elle dit être au courant que Florence Urien s'était rendue chez les gendarmes le 19 octobre pour évoquer cette gifle. Elle "avait fait une scène juste avant", explique-t-elle, sans plus de précisions.
La mère de famille avait alors estimé qu'il n'était pas "opportun de donner une suite judiciaire à cela", a expliqué le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, lors d'un point presse lundi. Florence Urien avait également indiqué lors de son audition qu'il n'y avait "jamais eu de violence physique" au cours des 13 années de vie commune du couple avant cet évènement.
Les corps retrouvés dimanche
Florence Urien avait ensuite quitté le domicile familial. Avec son mari, ils s'étaient mis d'accord pour garder leurs deux filles de 8 et 11 ans une semaine sur deux. La mère était venue chercher ses enfants le 29 octobre au soir et devait repartir le soir-même, explique encore cette proche de la famille.
"Elle voulait juste être heureuse, que les filles cessent de voir les disputes", avait expliqué une proche de Florence Urien à BFMTV plus tôt dans la semaine. "Elle voulait même qu’il soit heureux aussi, elle m’avait dit qu’il était allé au restaurant avec des copains. Elle était ravie qu’il sorte, elle voulait qu’il se reconstruise de son côté."
Les corps de la femme et de ses deux filles, chacune dans leur chambre, ont été retrouvés par la gendarmerie dimanche matin dans leur maison. Le corps du père, âgé de 41 ans, a lui été découvert au rez-de-chaussée du domicile, où il s'est pendu.
Les dépouilles des victimes, qui ne présentaient pas de blessures externes, ont été transportés à l'institut médico-légal de Brest pour y être autopsiés. Des analyses seront menées pour déterminer "s'il y a des traces de substances nuisibles qui auraient pu être administrées" à la mère et aux deux fillettes, a indiqué le procureur. Le résultat des autopsies pourrait être révélé vendredi, selon le procureur.