Publicité

Il a fallu plus de 50 ans pour que je réalise que l’humour est un amant exigeant

Un homme et une femme rient ensemble
Westend61 / Getty Images/Westend61 Un homme et une femme rient ensemble

Westend61 / Getty Images/Westend61

L’humour est une arme imparable. Il attire la curiosité et suscite l’intérêt. Il rend une femme inhabituelle, voire originale. Une quinqua qui rit à pleines dents et se moque d’elle-même, ça ne court pas les rues !

RELATIONS AMOUREUSES - Pleins feux. Les regards sont braqués sur moi. J’entre en scène comme une candidate qui se présente à un casting. Sans filet, c’est mon quart d’heure de gloire. Alors je parle, je ris à gorge déployée, je raconte des bêtises qui, avec l’aide de Saint-Joseph et Saint-Émilion, amusent mon audience. Dans quelques heures, ils auront tout oublié, mis à part « qu’on a passé une soirée sympa ».

Les étiquettes

J’ai les yeux d’une actrice dont on a oublié le nom et le corps d’une quinqua qui fait des efforts. Mon petit plus : l’humour. Celui-là même qui me permet de m’incruster ni vue ni connue dans une soirée de quadras sans forcément avoir l’air ringarde. Celui-là même qui me vaut les étiquettes de « cool », « sympa », voire « géniale » ou « top » pour les plus expressifs.

Ce génie du contrôle me colle à la peau. Indissociable de ma personnalité, il fait partie de mon ADN. Je m’en écarte durant quelques heures : il n’attend pas longtemps pour me faire sentir comme une sorte de manque. Il s’éloigne un tant soit peu… Et il me semble que l’attention des autres en fait autant. Très vite, je le replace au premier plan à coups de sourires, de blagues et d’autodérision. Quand nous sommes ensemble, lui et moi, on ne s’ennuie jamais.

Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.

L’humour est une arme imparable

Il attire la curiosité et suscite l’intérêt. Il rend une femme inhabituelle, voire originale. Une quinqua qui rit à pleines dents et se moque d’elle-même, ça ne court pas les rues !

Contrôleur impitoyable, il a une emprise sur moi et me préserve de tout écart. Il me force à transformer les rares compliments en blagues, les appels du pied en pas de danse grimaçants et les clins d’œil en petites dérives sans importance. En réalité, l’humour est aux femmes ce que le cubisme est à l’art. C’est sympa dans un musée même si l’on ne comprend pas tout, mais en aucun cas on en voudrait dans son propre salon.

Il me garde bien rangée au rang des « nanas marrantes et sympas », à celui des « bonnes copines avec qui on rigole bien ».

Un amant exigeant

Pendant que d’autres les excitent, moi, je les amuse. Pendant que d’autres les font fantasmer, je leur occupe les neurones et les zygomatiques en attendant de trouver mieux.

L’humour est un amant exigeant dont j’imagine difficilement pouvoir me passer. Parce que le jour où je lui dirai que je le quitte, ce sont les autres qui me feront remarquer que j’étais bien plus chouette avant. Que c’était mieux quand je riais tout le temps, de tout et surtout de moi-même.

À voir également sur Le HuffPost :

Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.

Lire aussi