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Fake news. En Tunisie, on mise sur l’ail contre le coronavirus

L’ail permettrait de prévenir, voire de guérir le Covid-19. La rumeur – fausse, bien entendu – ne cesse d’être partagée ces jours-ci sur Facebook, très utilisé par les Tunisiens. Alors, quand la psychose et la crainte du fameux virus s’installent, nombreux sont ceux qui “se mettent à en acheter en quantité”, écrit Le Temps.

Les prix ont flambé : de 6 dinars (1,89 euro) à près de 24 dinars (7,56 euros) le kilo en moyenne, rapporte le journal. Par endroits, ils ont même été multipliés par dix. “C’est devenu inaccessible”, déplore Asma, une cliente rencontrée sur un marché par le quotidien tunisien.

Vieille astuce de grand-mère

“Alors que les laboratoires du monde entier sont en train de chercher un vaccin contre le coronavirus, les Tunisiens se sont contentés d’une vieille astuce de grand-mère : les recettes à base d’ail”, ironise le site indépendant Tuniscope.

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La rumeur a pris une telle ampleur que l’Organisation de défense du consommateur a appelé à ne plus acheter d’ail, tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été obligée d’y faire référence dans ses messages de lutte contre les fausses informations à propos du nouveau coronavirus :

L’ail est un aliment sain qui peut avoir certaines propriétés antimicrobiennes. Cependant, rien ne prouve, dans le cadre de l’épidémie actuelle, que la consommation d’ail protège les gens contre le nouveau coronavirus.”

Cet engouement soudain pour l’ail n’est cependant pas la seule explication de la flambée des prix. La baisse de la production d’ail en Chine, qui exporte 80 % de la production mondiale et qui a été le premier pays touché par l’épidémie, en est la cause majeure.