"Les faits nous donneront raison": Marion Maréchal défend l'existence de Reconquête
Seconde tournée. Après la rentrée médiatique d'Éric Zemmour sur BFMTV lundi, Marion Maréchal s'est exprimée ce jeudi sur France 2. L'occasion pour la vice-présidente de Reconquête de reprendre la chansonnette entonnée par l'ancien polémiste: malgré la défaite chiffrée à quelque 7% à la présidentielle et le zéro pointé aux législatives, le parti d'Éric Zemmour a toute sa place sur l'échiquier politique.
"Je crois que c’est l’exercice politique classique que de mettre du temps à s’installer dans la paysage politique français", cherche ainsi à relativiser Marion Maréchal. "Si Éric Zemmour avait immédiatement gagné l’élection présidentielle c’eut été un quasi-miracle politique."
La nièce de Marine Le Pen préfère voir "le verre à moitié plein". Que représente Reconquête à ses yeux? "Un parti politique qui en six mois à peine a réussi à obtenir 7% et dépasser très largement Les Républicains et le Parti socialiste". Selon elle, sa formation, arrivée quatrième lors de la course à la magistrature suprême, est la "seule à surnager en dehors des trois blocs", à savoir Renaissance, le Rassemblement national (RN) et la France insoumise (LFI).
"Reconquête a une ligne qui lui est propre"
Sur BFMTV, Éric Zemmour s'était attaché à répéter les particularités des siens, mettant de nouveau au rang de ses priorités le sujet de la "disparition programmée de la France", quitte à reléguer au second plan les thèmes de la rentrée comme l'écologie et le pouvoir d'achat. Marion Maréchal conforte le patron:
"Je crois que le parti qu’il a de défendre une droite civilisationnelle, c'est-à-dire l’idée de mettre en priorité la défense de notre civilisation […] est juste."
Reste à exister au sein de l'extrême droite où le RN et ses 89 députés à l'Assemblée nationale occupent une place hégémonique. "Je ne crois pas qu’il faille se positionner par rapport au Rassemblement national ou aux Républicains. Aujourd’hui, Reconquête a une ligne qui lui est propre sur la question de l’identité, de la civilisation. Sur la question économique il y a aussi des divergences importantes [et également] sur le rapport à l’Union européenne", défend Marion Maréchal.
"Les faits nous donneront raison", promet-elle.
Une petite musique que les pontes du parti devraient continuer à jouer lors de l'université d'été de Reconquête prévue dans le Var ce week-end.