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"Quand on fait la guerre, on fait des morts": interrogé sur Gaza, Philippe évoque le sort du Havre en 1944

Relativement discret sur le conflit entre Israël et le Hamas, Édouard Philippe a donné sa propre analyse de la guerre. Près de cinq semaines après les attaques du Hamas en Israël, les combats se concentrent au cœur de la ville de Gaza tandis que plusieurs ONG s'inquiètent de la catastrophe humanitaire en cours.

"Je ne me réjouis jamais quand un civil est tué, personne ne peut s'en réjouir. Dès les attaques du Hamas, ma réaction, ça a été de dire que c'était un acte de guerre lancé par le Hamas. Et Israël fait la guerre", a fait remarquer l'ancien Premier ministre ce dimanche soir sur BFMTV.

Un bilan qui s'alourdit de jour en jour

Depuis les attaques du 7 octobre en Israël, qui ont fait au moins 1.400 morts, la bande de Gaza est soumise à un "siège complet", privant les habitants de livraisons d'eau, de nourriture et d'électricité.

L'enclave est également pilonnée sans relâche par l'armée israélienne depuis plus d'un mois en représailles aux attaques terroristes. Le Hamas a affirmé ces derniers jours que le cap des 10.000 morts - parmi lesquels plus de 4.000 enfants - avait été franchi à Gaza.

Depuis vendredi, l'étau se resserre autour des hôpitaux, principalement dans la ville de Gaza. L'armée israélienne assure qu'ils sont utilisés par le Hamas pour l'attaquer.

"On fait des morts quand on bombarde"

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas a affirmé que 7 bébés et 27 patients sont morts faute d'électricité à l'hôpital al-Chifa de Gaza.

"Quand on fait la guerre et nous le savons, parce que nous l'avons souvent fait, longtemps fait, on fait des morts, notamment quand on bombarde", a encore remarqué Édouard Philippe avant d'évoquer le sort de la ville qu'il dirige actuellement pendant la Seconde Guerre mondiale.

"Il se trouve que je suis maire du Havre. Au Havre, il y a plus de 5.000 civils qui sont morts dans un bombardement fait par les Alliés, les Anglais, en 1944. Quand on fait la guerre, on fait des morts. C'est le Hamas qui a déclenché cette guerre. Et donc il y a des morts", a encore avancé l'ancien Premier ministre.

Les historiens évoquent plutôt le chiffre de 2.000 morts de civils lors d'un bombardement le 5 septembre 1944 pour chasser l'occupant nazi. La ville a été rasée à 80% à cette occasion. Près de 10.000 maisons furent détruites et 80.000 personnes durent être relogées.

Article original publié sur BFMTV.com