Ce qui fait fantasmer les femmes, selon l’actrice Gillian Anderson
À quoi reconnaît-on qu’une femme est à l’aise pour parler de sexualité ? S’agissant de Gillian Anderson, la BBC assure que les indices étaient pourtant “évidents” : “L’actrice – qui avait été déclarée [en 1996] femme la plus sexy au monde par le magazine FHM – a déjà porté une robe brodée de dessins de vulves à une cérémonie de remise de prix, et a une marque de boisson sans alcool appelée le Point G.”
Ceux que cette énumération laisserait dubitatifs sont invités par le site de la radiotélévision britannique à se rendre en librairie pour découvrir un indice supplémentaire. L’interprète de Dana Scully (dans la série X-Files) et de Margaret Thatcher (dans The Crown) vient en effet de publier dans la maison d’édition londonienne Want : Sexual Fantasies, un recueil de témoignages de femmes racontant leur sexualité et leurs fantasmes, compilés et présentés par ses soins.
“Une déesse du sexe – pour les femmes”
L’ouvrage doit paraître le 25 septembre en français, aux éditions Denoël, sous le titre Nos désirs. Il suscite beaucoup de curiosité dans la presse du Royaume-Uni, la patrie d’adoption de Gillian Anderson, native de Chicago. Aujourd’hui, avec ce livre, “l’actrice, qui a eu des relations hétérosexuelles et lesbiennes, finit de s’imposer comme une déesse du sexe – pour les femmes”, assure sans ambages The Telegraph. Cette dernière précision semble importer, car – est-ce un détail ? – toutes les recensions du livre citées dans cet article ont été écrites par des journalistes féminines.
Gillian Anderson, 56 ans, raconte dans The Times la genèse de son ouvrage. Pour se préparer à incarner la sexologue Jean Milburn dans la série Sex Education, elle a lu Mon jardin secret. Une anthologie des fantasmes sexuels féminins, de l’Américaine Nancy Friday (1933-2017). Ce recueil d’interviews de femmes racontant leur vie intime, paru en 1973 (et traduit en français aux éditions Balland), a connu un énorme succès en son temps. En ravissant aux hommes le monopole de l’imagination érotique, il avait alimenté la révolution sexuelle aux États-Unis.
[...] Lire la suite sur Courrier international